fév
11
2025

Le M23 avertit d’une possible intervention à Bukavu pour protéger les civils

Le Mouvement du 23 mars (M23) a averti qu’il pourrait être contraint d’intervenir à Bukavu pour protéger les civils des assassinats et du pillage généralisé.

L’avertissement a été formulé dans un communiqué du 10 février par le porte-parole de l’AFC/M23, Lawrence Kanyuka, qui a condamné les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés pour avoir, selon lui, commis des atrocités contre les civils.

« L’AFC/M23 a entendu les appels désespérés de la population civile de Bukavu. Les FARDC et leurs alliés poursuivent leurs atrocités contre les civils, commettant notamment des assassinats et des pillages à grande échelle. Ces crimes doivent cesser immédiatement, faute de quoi nous n’aurons d’autre choix que d’intervenir pour protéger la population congolaise », précise le communiqué.

Les rapports font état de la peur qui règne à Bukavu après une recrudescence des crimes violents, notamment des assassinats ciblés et des pillages de commerces et de maisons, ce qui a semé la panique parmi les habitants.

Le M23 a également réfuté les accusations selon lesquelles les personnes déplacées internes (PDI) seraient contraintes de retourner dans les zones libérées, affirmant que ceux qui sont retournés l’ont fait volontairement et dans des conditions sécurisées.

De plus, le groupe a nié toute implication dans les atrocités commises à la prison centrale de Munzene, attribuant ces crimes aux FARDC et à leurs alliés.

« La MONUSCO doit cesser de diffuser de fausses accusations qui déforment la vérité et induisent l’opinion publique en erreur. Ces accusations sans fondement ne servent qu’à attiser les tensions et détourner l’attention des véritables auteurs de ces crimes », ajoute le communiqué.

Les combats dans le Sud-Kivu se sont intensifiés après que le M23 ait capturé Goma le 26 janvier 2025. Le groupe a ensuite annoncé son intention de poursuivre son avancée vers Kinshasa, mais a signalé sa volonté de suspendre les hostilités si le gouvernement congolais acceptait des négociations pour une solution durable.

Les FARDC et leur coalition auraient subi de lourdes pertes après avoir perdu plusieurs villes du Nord-Kivu, notamment Sake et Goma. Lors de leur retrait, les soldats sont accusés d’avoir ouvert le feu sur des civils, commis des violences sexuelles et participé à des pillages.
https://fr.igihe.com/Le-M23-avertit-d-une-possible-intervention-a-Bukavu...

Langues: 
Thématiques: 

Partager