La population des gorilles de montagne est passée de 480 individus en 2010 à 604 en 2016 dans l’espace Virunga, qui couvre une partie de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda. L’organisation environnementale Collaboration Transfrontalière de Grand Virunga (GVTC), qui a présenté ces données au cours d’une séance de travail jeudi 30 mai à Gisenyi (Rwanda), se base sur une enquête qu’elle a réalisée en 2015 et 2016.

 Ces 604 gorilles, dénombrés dans ce récent recensement, sont répartis dans 41 familles vivant sur une étendue de 450 km2 dans les massifs montagneux des grands Virunga. Ces massifs se trouvent à cheval entre le secteur Mikeno du parc national des Virunga en RDC, le parc national des volcans au Rwanda et le Bwindi Impenetrable National Park de l’Ouganda.  

 S’il y a une stabilité dans les deux parcs voisins, la partie congolaise est cependant confrontée à d’énormes défis sécuritaires, qui handicapent la conservation de ces grands singes. Le secrétaire exécutif de la GVTC, Georges Mwamba, déplore cette situation :« Les inquiétudes, c’est plus du côté de la RDC. Ce qui fait que nos gardes ont payé le plus lourd prix à travers le monde. Nos trois Etats sont tenus à travailler ensemble et nous les poussons à cela à travers le dialogue, à travers les communications pour permettre une stabilisation de la situation dans l’ensemble du paysage ».

Si l’on tient compte des 400 autres individus des gorilles de montagne dénombrés en 2011 en Ouganda, et non comptabilisés dans ce présent recensement, la population mondiale de ces gorilles est estimée à 1004 individus, informe GVTC.

Les gorilles des montagnes constituent une source importante de revenus touristiques dans la région. Au Rwanda, les recettes générées par les visites des gorilles de montagne sont passées de 201.6 millions de francs en 2010 à 404 millions de dollars américains en 2016 et à 440 millions USD en 2017, selon le service du tourisme rwandais.

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