C’est ce samedi 21 décembre que le représentant de la Communauté Islamique du Burundi a été presenté solennellement aux fidèles au stade Ingoma de Gitega. Le nouveau mufti à promis de promouvoir l’ensemble des musulmans et des non-musulmans.

Les cérémonies organisées en l’honneur de Sheik Saloum Nayabagabo, élu le 9 novembre 2024 par ses pairs, ont marqué sa prise de fonctions de représentant de la Communauté Islamique du Burundi (COMIBU).

Devant les organes dirigeants de la COMIBU, les invités venus d’Afrique et d’ailleurs ainsi que les fidèles venus de toutes les provinces du pays, le nouveau mufti a présenté son programme qui vise à contribuer prioritairement à la propagation pacifique de l’Islam au Burundi par des moyens appropriés.

D’après lui, l’Islam au Burundi va prendre un nouvel élan consistant à consolider l’unité des musulmans par l’amélioration de la vie des communautés.

Dans son discours d’investiture parfois entrecoupé par des takbirates et des acclamations des fidèles, cheikh Saloum Nayabagabo a appelé tous musulmans à travailler main dans la main pour développer la communauté musulmane en général et le Burundi en particulier.

« A l’issue de ces élections, j’ai été choisi pour présider la Communauté islamique du Burundi, il n’y a pas eu de vainqueur ni de vaincu car tous sont des musulmans qui se rencontrent dans la même maison de Dieu. Notre victoire n’est pas uniquement celle des musulmans mais plutôt celle de tous les Burundais car notre programme sera bénéfique pour tous », a-t-il promis.

Selon lui, le temps où les élus pensaient que la COMIBU va leur servir de garde-manger est révolu.

Pour le nouveau moufti, il faut qu’ils comprennent que cette institution sert plutôt un outil pour servir les autres et à développer le pays.

« Avec l’aide de tous et de Dieu, je vais m’atteler au développement de notre comnauté et de tout le pays. Veiller au respect de la liberté et de la croyance des autres qui ne sont pas musulmans », souligne Saloum Nayabagabo.

Pour lui, tout son programme doit s’inspirer de la loi de Dieu et de la vision du gouvernement qui veut un Burundi émergeant en 2040 et d’un pays développé en 2060. Devant la foule, cet ancien prédicateur de Muyinga a insisté sur le respect des autorités religieuses et celles du pays. « Sans le pays, il n’y a pas de religion », a-t-il insisté.

Passant de la représentativité inclusive, de l’éducation des musulmans, de l’amélioration des conditions socio-économiques des membres de la Communauté Islamique et de la société burundaise, le nouveau moufti a imploré les conseils et l’aide de tous pour mener à bien sa mission.

« Je prends à témoin Allah, aussi longtemps que nous serons désunis, nous n’aboutirons à rien et nous serons toujours dans les sanctions dans lesquelles nous étions longtemps plongés ! ».
Quant à Révérien Ndikuriyo, secrétaire générale du parti CNDD-FDD, présent à ces cérémonies, il a indiqué qu’il apportera son soutien total à ce nouveau représentant de la COMIBU dans ses programmes visant à développer sa communauté et le pays.
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