juin
11
2019

Le porte-parole de Félix Tshisekedi met en cause la gestion de la Gécamines

Kasongo Mwema Yamba Y'amba, porte-parole du président Félix Tshisekedi, a frontalement mis en cause lundi la gestion de la Gécamines par Albert Yuma, un proche de l'ex-président Joseph Kabila, suscitant une nouvelle montée de tensions dans la coalition de gouvernement supposée unir les deux hommes.

C’est avec des termes habituellement utilisés par les ONG que le porte-parole du président Félix Tshisekedi s’est interrogé sur le manque de transparence présumée de la Générale des carrières et des mines (Gécamines – GCM) sur twitter.

Ca finira par se savoir. La GCM ne paie que 20 millions de $ d'impôts chaque année. La même GCM reçoit la redevance de contrats d'une vingtaine de multinationales. OÙ VA L'ARGENT ? On comprend pourquoi l'ordonnance "dépouillant" YUMA de ses pouvoirs exorbitant dérange.

 

 Kasongo Mwema Yamba Y’amba a nommément mis en cause le président du conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma, proche de l’ex-président Kabila qui avait été pressenti comme Premier ministre. Débat à l’Assemblée

Contacté par l’AFP, le porte-parole du président a confirmé ses critiques. « Les deux dernières ordonnances du président dans les entreprises publiques ont provoqué des remous. La situation est telle que je devais réagir », a-t-il déclaré.


Le 3 juin, le président Tshisekedi a reconduit par ordonnance Albert Yuma au poste de président du conseil d’administration (PCA) de la Gécamines. Selon ce texte, Albert Yuma sera secondé par un nouveau directeur général, Sama Lukonde Kyenge. Une autre ordonnance a nommé un vieil opposant, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président du conseil d’administration (PCA) de la Société des chemins de fer congolais (SNCC).

Ces deux ordonnances ont suscité la colère de la majorité pro-Kabila du Front commun pour le Congo (FCC), qui a organisé un débat vendredi à l’Assemblée sur le sujet. « Cette initiative affichée par nos collègues du FCC consistant à débattre des ordonnances signées par le président de la République est inacceptable et inconstitutionnelle », ont répliqué les députés du groupe parlementaire Cap pour le changement (Cach) pro-Tshisekedi.

 

Par Jeune Afrique

 

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