Jan
25
2020

Le Président Nkurunziza annonce dans une croisade que son successeur aura moins de soucis à gouverner

Il l’a annoncé hier dans la nouvelle capitale de Gitega. C’était dans une croisade que le parti au pouvoir organise depuis ce jeudi pour se clôturer samedi prochain, à la veille du congrès qui décidera le prochain candidat de cet ancien mouvement rebelle hutu aux présidentielles de 2020. 

Le chef de l’État et guide éternel du parti CNDD-FDD Pierre Nkurunziza a parlé des crises que les partis UPRONA et le FRODEBU ont connu juste après les élections de 1961 et 1993. Pour lui le parti CNDD-FDD est le seul à pouvoir perdurer aux commandes en passant par les élections.

Il reconnait que la tâche n’a pas été facile pour lui et que son successeur aura moins de difficultés à diriger le pays.

Le président Nkurunziza a affirmé que le pays fait toujours face à certains défis  et que le parti CNDD-FDD n’a pas encore atteint les objectifs que les Bagumyabanga (membres du CNDD-FDD) s’étaient  fixés.  Il a aussi déploré le faible taux de participation dans cette croisade de prière organisée par le parti présidentiel comparativement aux années antérieures.

Dans son homélie, Monseigneur Simon Ntamwana, archêveque de Gitega a fait savoir que le chemin à parcourir reste encore long. Il a  déploré la misère et la disette qui sévissent au sein de la population burundaise, les mauvaises conditions de vie des Burundais en exil dans les camps des refugiés et dans les sites de déplacés intérieurs.

À l’approche des élections de cette année, l’archevêque de Gitega a demandé aux politiciens qui seront élus d’affronter les défis qui minent le pays, de promouvoir le respect des droits de l’homme, une justice équitable et d’asseoir le développement et la paix durable pour faire face au désespoir des citoyens burundais. Il a aussi prêché l’amour, le pardon et la réconciliation qui, selon lui doivent caractériser les Burundais.

Dans son discours, le secrétaire général du parti CNDD-FDD Evariste Ndayishimiye est revenu sur l’histoire du CNDD-FDD, ancien groupe armé hutu. Il a également évoqué les crises que le Burundi a traversé en 1972, 1988, 1993 et 2015. L’ex Général n’a pas aussi manqué de rappeler le cessez-le-feu entre le CNDD-FDD et l’armée régulière de l’époque à majorité tutsi, les Accords d’Arusha de 2000 et l’intégration des anciens rebelles considérés comme «tribalo-génocidaires » par l’ancien régime dans les corps de défense et de sécurité.

Evariste  Ndayishimiye s’est réjoui du pas déjà franchi. Pour lui, les Burundais peuvent cultiver et récolter. «Il n’y a  plus de spoliation des terres d’autrui, les partis politiques cohabitent pacifiquement », s’est-il félicité.

(SOS Médias Burundi)

Langues: 
Thématiques: 

Partager