Le Rwanda appelle à la suppression des barrières tarifaires dans l’EAC
Dans l’objectif de renforcer les échanges régionaux et l’intégration au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), le Rwanda a appelé les pays de ce bloc à supprimer entre eux les barrières non tarifaires entravant les échanges.
Le Rwanda a ouvert ses frontières pour permettre l’afflux des investissements directs étrangers et renforcer l’économie.
S’adressant aux journalistes jeudi à la sortie du sixième Sommet africain sur le commerce de céréales (AGTS), qui se déroule actuellement à Kigali, capitale du Rwanda, le Premier ministre rwandais Anastase Murekezi a déclaré que les barrières au commerce freinent la croissance des entreprises et provoquent une réduction de la croissance économique.
Cette conférence industrielle bisannuelle, reconnue à l’échelle continentale, a pour objectif d’établir des stratégies afin de permettre la mise en place dans la région d’un environnement économique favorable pour le commerce des céréales.
"L’EAC bénéficie de riches ressources naturelles et minérales, qui pourraient former un moteur de croissance économique et de prospérité, si elles sont convenablement mobilisées", a-t-il déclaré.
"Les barrières commerciales sont devenues une menace pour le commerce entre les pays de la région", a-t-il observé.
Le Rwanda a commencé à mettre en œuvre des programmes et des politiques de facilitation des échanges pour favoriser la libre circulation des biens et services, permettre une industrialisation accélérée et faciliter la croissance dans la région, a déclaré M. Murekezi.
"Le Rwanda encourage vivement un cadre de partenariat public-privé (PPP) afin de faciliter le commerce et l’investissement. Nous sommes aussi déterminés à continuer de soutenir et de favoriser un environnement propice pour le commerce de céréales dans la région", a-t-il dit.
Les céréales sont l’une des plus importantes denrées alimentaires du commerce régional, a commenté M. Murekezi. Elles représentent le volume le plus important d’échanges commerciaux transfrontaliers dans la région.
Cette réunion a attiré des participants de plus de 20 pays d’Afrique, parmi lesquels notamment des producteurs, négociants, transporteurs de ces produits, ainsi que des agences de règlement et compensation, des banques, des compagnies d’assurance, des entreprises de transformation agroalimentaire ou encore des organisations internationales pour le développement.
Pour soutenir les investissements, le Rwanda a adopté une nouvelle loi sur l’investissement qui clarifie les opportunités d’investissement potentielles dans le pays ainsi que les principaux secteurs dans lesquels le gouvernement recherche des investisseurs.
Les pays membres de l’EAC, à savoir le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Burundi ont fixé à décembre 2015 l’échéance pour mettre en œuvre pleinement le protocole sur le marché commun, entré en vigueur le 1er juillet 2010.
Ce protocole établit des principes de libre circulation des biens, des services, de la main d’œuvre et du capital.
IGIHE