juin
24
2017

Le Rwanda dans le viseur du conseil national de sécurité du Burundi

Les membres dudit conseil se sont réunis en session ordinaire le mardi 20 et mercredi 21 juin. Ce conseil a réitéré les accusations d’agression de l’exécutif burundais contre son voisin du nord.

Suite aux plaintes déposées à la CIRGL, à l’EAC et à l’UA contre le Rwanda, pour ses actes de déstabilisation de notre pays, le conseil national de sécurité demande à ces organisations de sortir de leur silence», a déclaré, ce jeudi 22 juin, Silas Ntigurirwa, secrétaire permanent, dans un communiqué sanctionnant la réunion de ce conseil, des 20 et 21 juin dernier.

Il rapporte que le conseil national de sécurité demande à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’est de se prononcer sur le dossier du président Cyprien Ntaryamira et ses compagnons. Cet ancien chef d’Etat burundais est mort, le 6 avril 1994, dans l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana. «La lumière sur cet assassinat contribuera à l’état d’avancement du processus vérité et réconciliation en cours.», dit-il.

Le conseil national de sécurité, poursuit-il, demande aux pays qui ont accueilli et hébergé les putschistes de 2015 et d’autres criminels burundais recherchés par la justice burundaise de les extrader afin qu’ils soient jugés.

Ce général indique que les membres du conseil dont il a lu le communiqué s’offusquent des rapports sur les droits de l’Homme au Burundi de certaines organisations internationales. « Le conseil national de sécurité déplore le contenu des rapports biaisés de certaines organisations internationales. » Il en appelle au ministère en charge des droits de l’Homme de les démentir en publiant trimestriellement ses rapports. Et de soutenir : « qui reflètent la réalité du terrain. » Il laisse entendre que la sortie de ces documents aura pour effets de couper court aux fausses informations, affirme-t-il, véhiculées par des organisations mal intentionnées.

M. Ntigurirwa déplore que certains justiciers exigent des justiciables de la corruption pour leur rendre justice. Et d’exhorter la population à collaborer pour les sanctionner.



Satisfaction par rapport au travail de la Cndi

Cet ancien commandant de l’Amisom souligne que le conseil national de sécurité apprécie le travail accompli par la Commission national du dialogue inter burundais (Cndi). Il soutient que cette commission a consulté toutes les couches de la population burundaise pour s’exprimer sur la gestion et l’avenir de leur pays.

Et de demander au gouvernement et à d’autres institutions publiques de mettre en application les clauses du rapport final de cette commission sous l’égide de Mgr Justin Nzoyisaba. Il évoque la nécessité de la sauvegarde de la souveraineté nationale et le respect de la volonté du peuple burundais. Pour rappel, le rapport de la Cndi restitue que la majorité des Burundais consultés demandent notamment la modification de la constitution et la levée de la limitation des mandats présidentiels.

Au sujet du dialogue externe piloté par Benjamin Mkapa, ancien président tanzanien, il invite la facilitation de le rapatrier. Il indique que des Burundais l’ont demandé lors des débats organisés dans le cadre du dialogue interne.

Le conseil national de sécurité demande à la facilitation de clôturer le dialogue externe conformément au calendrier qu’il s’est fixé.

Le facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, avait estimé, lors de son passage à Bujumbura au mois de février dernier, que des pourparlers externes prendront fin avec le mois de juin.

iwacu-burundi.org

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