fév
03
2025

Le Rwanda rejette les accusations de la SADC sur la présence supposée de ses troupes en RDC

Le ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a fermement rejeté les accusations formulées par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui accuse les Forces de Défense du Rwanda (RDF) d’être présentes en République démocratique du Congo.

Lors du récent sommet extraordinaire de la SADC, le bloc régional a affirmé que des troupes des RDF opéraient dans la province du Nord-Kivu en RDC, attaquant les forces congolaises, les troupes de la SADC déployées dans le cadre de la mission SAMIDRC, ainsi que des civils.

« Les déclarations faites lors de la réunion de la SADC sont totalement inacceptables — il s’agit de mensonges flagrants prétendant que les RDF sont présents en RDC et responsables de la mort de civils », a déclaré Nduhungirehe.

Nduhungirehe a souligné que ces accusations s’inscrivaient dans la continuité d’allégations similaires, sans fondement, émises par le gouvernement sud-africain, en particulier par son ministre de la Défense, liant ces déclarations de la SADC aux tensions récentes entre le Rwanda et l’Afrique du Sud, qu’il attribue à certains responsables sud-africains.

« À l’origine de ce problème se trouvent certains dirigeants sud-africains, notamment leur ministre de la Défense. Toutefois, les Présidents Kagame et Ramaphosa avaient eu deux discussions constructives la semaine dernière, au cours desquelles ils ont convenu de la nécessité d’un cessez-le-feu et de l’importance pour la RDC d’engager un dialogue avec le M23. »

Lors de ces échanges, le président Ramaphosa aurait reconnu que les soldats sud-africains tués lors d’un récent affrontement avaient en réalité été attaqués par l’armée congolaise (FARDC), et non par le M23 ou les RDF.

De plus, Nduhungirehe a révélé que Ramaphosa avait demandé au Rwanda de permettre l’accès des troupes de la SADC à l’eau, à l’électricité et à la nourriture, une demande à laquelle le président Kagame a accepté de donner suite en facilitant les conditions nécessaires.

Cependant, la situation s’est aggravée après que les ministres sud-africains de la Défense et des Affaires étrangères ont faussement affirmé que le président Ramaphosa avait donné un ultimatum au Président Paul Kagame.

« J’ai répondu sur X pour rectifier ces fausses allégations selon lesquelles les RDF auraient été mis en garde. La réalité est que les troupes de la SAMIDRC ne sont pas des forces de maintien de la paix ; elles combattent aux côtés des FARDC, des FDLR et des mercenaires. »

« Les renseignements récents en provenance de Goma confirment que le renforcement militaire dans l’est de la RDC ne visait pas seulement à combattre le M23, mais aussi à préparer une attaque contre le Rwanda », avait récemment déclaré le gouvernement.

Bien que Kigali insiste sur le fait que les RDF ne cibleront pas les civils, elle a clairement affirmé que ses forces défendront les frontières du pays et protégeront ses citoyens contre toute menace transfrontalière.

Par ailleurs, des discussions entre les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la SADC ont été proposées pour apaiser les tensions et parvenir à une solution régionale. Le Rwanda s’est dit prêt à engager un dialogue diplomatique, tout en restant résolument opposé aux « accusations infondées » portées contre lui.
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