Le gouvernement a initié une collaboration avec le géant automobile chinois "Chery International", un leader reconnu, en particulier dans le secteur des véhicules électriques.

L’accord de coopération a été signé ce samedi 12 avril 2025, avec une représentation rwandaise menée par Jean-Guy Afrika, Directeur Général de l’Agence rwandaise de Développement (RDB), et une délégation de "Chery International" dirigée par son Directeur Général, Xu Hui.

Cette collaboration porte sur plusieurs secteurs, notamment les véhicules électriques, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’exploitation minière des ressources naturelles.

Xu Hui et son équipe ont passé deux jours au Rwanda, explorant les opportunités offertes par ce partenariat prometteur.

Chery International est un acteur de premier plan dans l’industrie automobile chinoise, ayant étant devenu le premier constructeur à vendre plus d’un million d’unités sur le marché intérieur.

Fondée en 1997, Chery International s’est imposée comme un acteur global majeur, étant aujourd’hui présente dans plus de 100 pays à travers le monde et poursuivant activement son expansion à l’international.

L’entreprise produit une large gamme de véhicules, principalement sous la marque Chery, avec des modèles phares tels que le Tiggo 7 Pro Max, le Tiggo 8 Pro Max et l’Arrizo 5. En outre, elle propose des véhicules sous plusieurs autres marques, dont Jetour, Exeed, Kaiyi, iCar, Jaecoo, Luxeed et Soueast.

Chery International collabore également avec "Jaguar Land Rover", le constructeur britannique derrière les célèbres marques.

En 2024, Chery International a atteint un nouveau sommet en vendant 2,6 millions de véhicules à l’échelle mondiale, enregistrant ainsi une hausse de 38,4 % par rapport à l’année précédente.

Bien que les détails exacts de la collaboration entre le Rwanda et Chery International n’aient pas encore été pleinement définis, Cette collaboration s’aligne sur la priorité du Rwanda de développer les véhicules écologiques. Le pays a pour objectif que, d’ici 2030, 20 % des véhicules de transport public soient électriques.

Porté par diverses initiatives, le Rwanda attire chaque année un nombre croissant d’investisseurs étrangers intéressés par des solutions de transport durable, notamment dans le domaine des véhicules écologiques et non polluants.

Parmi les entreprises investissant dans ce secteur figurent des acteurs majeurs tels que VW Mobility Solutions, Victoria Autofast Rwanda, Kabisa, Ampersand, Rwanda Electric Motorcycle Ltd et Safi/Gura Ride, contribuant ainsi à la croissance et à l’innovation dans l’industrie du transport durable.

Le Ministère de l’Environnement souligne que le projet du gouvernement en faveur de l’adoption de véhicules électriques nécessitera un investissement estimé à environ 900 millions de dollars (soit 900 milliards de francs rwandais).

Cette somme sera principalement allouée à l’importation de véhicules électriques et à la mise en place des infrastructures essentielles pour leur bon fonctionnement. La réussite de ce projet dépendra en grande partie de la participation active des investisseurs.

Afin de favoriser cet investissement, le gouvernement a instauré des incitations fiscales, notamment des réductions sur le coût de l’électricité pour les stations de recharge de véhicules électriques. Par ailleurs, les pièces de rechange pour ces véhicules bénéficieront d’une exonération fiscale de 5 %. Ces mesures visent à encourager le développement d’un secteur de transport durable et à attirer davantage d’investissements dans cette initiative stratégique.

Les investisseurs profiteront également d’exonérations fiscales sur la valeur ajoutée et les droits de douane. De plus, ils seront dispensés de tout loyer pour les terrains publics destinés à l’installation des stations de recharge.

Les véhicules électriques se verront attribuer des plaques d’immatriculation spéciales, facilitant leur stationnement. Utilisés à des fins commerciales, ces véhicules bénéficieront également d’allègements administratifs.

Dans le cadre de la location de véhicules pour diverses activités, les véhicules électriques seront privilégiés. Par ailleurs, les entreprises impliquées dans la production et la vente de ces véhicules jouiront d’avantages fiscaux ainsi que de périodes de grâce concernant certaines taxes, renforçant ainsi l’attractivité du secteur.

Bien que la mise en œuvre de cette politique de véhicules électriques nécessite un investissement initial substantiel, le gouvernement estime que les bénéfices à long terme justifient pleinement cet engagement.

Selon une étude menée par le gouvernement, le Rwanda devrait réaliser des économies de plus de 20 milliards de francs rwandais en 2025, fonds qui seraient autrement consacrés à l’importation de produits pétroliers.

Les données révèlent qu’en 2008, les produits pétroliers représentaient 3,3 % des importations du Rwanda. Ce pourcentage a progressivement augmenté, atteignant 8,1 % en 2014, pour culminer à 19,5 % en 2019.

Les données de "l’Observatory of Economic Complexity" (OEC) révèlent également que les produits pétroliers constituent l’une des principales catégories d’importations du Rwanda, avec des dépenses annuelles estimées à environ 411 millions de dollars, un montant supérieur à celui alloué à l’achat de médicaments.
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