Le ticket du transport en commun revu à la hausse, l’Olucome s’indigne
C’est officiel, le ticket du transport en commun dans la ville de Bujumbura et les quartiers périphériques est majoré de 100 Fbu, passant de 400 à 500 FBu en mairie. Pour l’intérieur du pays, l’augmentation du prix du ticket est de 25%. L’Olucome parle d’augmentations démesurées.
Ces décisions ont été prises au lendemain de la hausse du prix du carburant et à l’issue d’une réunion des représentants de l’Atrabu (Association des transporteurs du Burundi), du ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines et de l’Otraco (Office du transport en commun).
L’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) dénonce ce qu’il qualifie de ’’prix exagérés, d’augmentations démesurées, venus comme une réponse à la pénurie du carburant’’.
Au vu du procès-verbal signé par les représentants du gouvernement et de l’Atrabu, et selon les calculs faits, s’insurge Gabriel Rufyiri, la hausse du prix du ticket devrait être de 52 FBu, comme mentionné dans ce PV mais ils ont majoré de 100 Fbu le prix du ticket du transport en commun sans qu’il y ait des représentants des consommateurs et des contribuables. « Ils devraient être associés et plaider pour les citoyens ».
Selon Gabriel Rufyiri, président de cet observatoire, la hausse du prix du ticket de transport en commun consécutive à la hausse du prix du carburant est une solution superficielle et dangereuse à un vrai problème, un problème profond.
« Toutes ces mesures ne profitent qu’aux importateurs des produits pétroliers et au gouvernement qui prélève des taxes à hauteur de 40 % par litre vendu à la pompe. C’est à réduire. Toutes les charges ne sont supportées que par le citoyen », dénonce-t-il.
Pour le président de l’Olucome, la situation est grave : « C’est une lourde charge pour la population burundaise qui vit dans une misère sans nom ».
D’après lui, revoir à la hausse le prix du carburant et du ticket de transport en commun aura des conséquences néfastes pour le citoyen déjà pauvre d’autant plus que c’est pour la première fois que le gouvernement décide de majorer de 300 Fbu par litre le prix du carburant.
Face à cette situation, l’Olucome propose de ’’supprimer le monopole accordé à un seul importateur de produits pétroliers’’. « Quand cela lui chante, il rend disponible le carburant et quand il ne veut pas, il y a pénurie ».
L’Olucome demande au gouvernement de tout faire pour trouver des devises afin que le pays puisse constituer un stock stratégique de carburant pour au moins pour 6 mois.
Cet Observatoire de lutte contre la Corruption et les malversations économiques appelle le gouvernement à ’’désintoxiquer le climat des affaires aujourd’hui malsain’’.
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