Le président du Conseil Episcopal au Rwanda, Mgr Philippe Rukamba  a demandé pardon pour les prêtes rwandais qui ont commis  le crime de génocide. Il a loué la bravoure de ceux qui sont morts avec les victimes pourchassées.

Pour la deuxième fois et peut-être pour la énième fois, l’Eglise catholique au Rwanda a reconnu la responsabilité individuelle de ses prêtes qui ont commis le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Ce dimanche 08 octobre 2017  lors des cérémonies de célébration d’un siècle après que des prêtres rwandais aient été ordonnés, l’Eglise catholique a  demandé pardon pour ses prêtes qui ont trempé dans  cette tragédie inexprimable. "Nous demandons pardon pour ce que certains prêtes ont fait pendant le génocide, nous vous le demandons en tant que leurs supérieurs", a supplié Mgr Philippe Rukamba.

Il a par contre reconnu la bravoure des prêtes qui ont accepté mourir avec leurs fidèles pourchassées par les génocidaires.

Le Président Paul Kagame qui avait répondu à ces cérémonies hautes en couleurs, a assuré  la collaboration entre le gouvernement  et l'Eglise pour le développement multidirectionnel du pays. Il a reconnu le rôle incontournable de l’Eglise dans le développement du Rwanda depuis plusieurs années. Il a salué les nouvelles relations entre le Vatican et le Rwanda qui permettent alors à avoir une même orientation. "Quelque soit l’Etat, quelle que soit l’Eglise, à présent, nous œuvrons de la même façon pour le bien-être des Rwandais, des citoyens et chrétiens ", a-t-il déclaré.

La dernière rencontre du Président Paul Kagame avec le Pape Francis date de mars dernier. C’était une première visite du Président rwandais au saint-siège depuis 2000 qui a consisté à détendre les relations jadis tendues entre Kigali et l’Eglise catholique.

Le gouvernement rwandais avait en novembre dernier estimé que le Vatican devait demander pardon pour le rôle de certains représentants de l‘Église dans le génocide qui a fait  plus d’un million de victimes.

Des évêques rwandais avaient présenté des excuses officielles, mais le gouvernement les avait rejetées considérant qu’elles devraient venir directement du Vatican.

Depuis la fin du génocide beaucoup  de Rwandais se sont tournés vers les Églises pentecôtistes dites « de réveil».

Safari Byuma Alphonse