Les acteurs politiques saluent la résolution 2348 de l’ONU
A travers sa résolution 2348, le Conseil de Sécurité est allé dans le sens que le Président Kabila en exigeant la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre, estime le porte-parole de la Majorité présidentielle, Atundu Liongo. L’opposant Martin Fayulu souhaite que cette résolution soit immédiatement mise en exécution, vu la situation chaotique que traverse la RDC.
«Je crois que nous sommes sur la même longueur d’ondes, parce que le Président de la République et la Majorité présidentielle ont exprimé leur ferme détermination à aboutir à la réalisation de l’accord du 31 décembre 2016 et à finalisation de l’arrangement particulier par une signature de toutes les parties prenantes», a affirmé M. Atundu sur Radio Okapi samedi 1er avril.
Selon lui, Joseph Kabila «a d’abord lancé un appel à toutes les parties prenantes pour qu’on s’entende autour d’un nom pour le conseil national de suivi de l’accord et il s’adressera ensuite à la nation pour tracer la suite des évènements».
Dans les rangs de l’opposition, Martin Fayulu, président de l’ECIDE, se dit également satisfait:
«Nous avons reçu cette résolution avec beaucoup de satisfaction et nous saluons cette résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et nous exigeons son application intégrale immédiatement, parce qu’il y a péril en la demeure. Le pays ici est en train de connaître une situation chaotique à cause de la non-signature de l’arrangement particulier, qui devait nous emmener à appliquer l’accord du 31 décembre. Donc aujourd’hui, il n’y a pas 36 solutions».
Pour lui, cet accord doit être appliqué. «Et maintenant, on a bien désigné celui qui va faire la mission de bons offices. Nous demandons à la MONUSCO de commencer tout de suite le travail pour qu’on applique cet accord», a-t-il poursuivi.
La résolution 2348, qui proroge le mandant de la mission onusienne en RDC, est aussi accueillie favorablement au sein de de la société civile.
Jonas Tshombela, coordonnateur de la Nouvelle la société civile du Congo (NSCC) dit avoir apprécié le réajustement du mandat de la MONUSCO, désormais axé sur la protection des civils et la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre:
«Nous avons accueilli cette nouvelle avec beaucoup de satisfaction. A partir du moment où la situation socio-politique et sécuritaire du pays est presqu’explosive, nous pensons qu’on devrait réajuster le mandat de la MONUSCO pour l’adapter au contexte socio-politique et sécuritaire du moment».
Il a évoqué les foyers de tensions qui se multiplient notamment dans les Kasaï, au Kongo-Central, dans les Kivus…
Pour la société civile, le seul cadre qui peut régir le pays, faute de la tenue d’élections dans le délai constitutionnel, demeure l’accord du 31 décembre. C’est pourquoi, M. Tshombela, a salué la décision prise par le Conseil de sécurité en rapport avec le processus électoral congolais:
«La question liée à la publication du calendrier électoral, c’était une nécessité. La CENI ne devrait pas travailler sans calendrier. C’est une référence pour nous. Or, la CENI semble jouer à ce jeu du calcul politicien. Ce qui ne doit arranger la suite des choses. Elle doit se comporter une institution indépendante».