Les balayeuses des rues travaillent dans des conditions difficiles
Les balayeuses des rues de la municipalité de Bujumbura travaillent dans des conditions difficiles et sont confrontées souvent à des violences basées sur le genre. C’est pourquoi l’UNFPA en collaboration avec la mairie, a organisé une séance de sensibilisation à l’endroit de cette catégorie de personnel pour l’aider à surmonter ces difficultés.
« L’hygiène constitue une préoccupation pour toutes les femmes. Après l’hygiène corporelle, elles doivent aussi assurer celle de leurs entourages » ; telle est la motivation des balayeuses des rues de la municipalité de Bujumbura. Malgré beaucoup d’efforts qu’elles déploient dans l’exercice de cette activité, elles sont découragées par pas mal de difficultés.
Difficultés rencontrées
« Le grand problème que nous avons, est le retard du salaire. Ce qui fait que nous ne pouvons planifier aucun projet. Ce problème peut aussi déstabiliser les relations avec nos maris. Ces derniers arrivent à l’étape de nous interdire de travailler suite à ce retard de salaire. Il arrive des cas où ce sont nos maris qui assurent la gestion et l’utilisation de ce qu’on a touché », indique Mme N.A , bénéficiaire de cette séance. Toutefois l’ignorance du code de la route constitue une des grandes causes des accidents de roulage dans les rues qu’elles sont entrain de balayer. En plus des problèmes déjà cités, il y a aussi le problème de la combinaison des responsabilités familiales de la femme burundaise avec celles du travail qui n’est pas facile à gérer. « Nous assistons souvent à l’étourdissement et à l’évanouissement des femmes enceintes suite à la fatigue, au stress, à la faim et à la chaleur », témoigne l’une des balayeuses au cours de la séance.
Comment remédier à cette situation ?
Mme Jeanne Mpfayoguhora, secrétaire du Forum National des Femmes estime que le retard des salaires ne devrait pas être une source de conflit entre la femme et son mari puisque lui aussi pourrait connaître une situation pareille à son travail. C’est pourquoi elle a classé cette situation parmi les violences basées sur le genre. Quant au problème de l’ignorance du code de la route, OPC1 Eustache Ntagahoraho, chargé de la sécurité intérieure publique a appris à ces balayeuses comment elles peuvent s’y prendre quand elles traversent la route et comment respecter les feux tricolores puisqu’elles travaillent dans des espaces très dangereux. C’est à ce moment qu’il a finalement promis que la police va leur donner des panneaux de signalisation qui vont indiquer l’endroit où ils vont exécuter les travaux d’assainissement afin d’éviter les accidents.
La planification familiale est la base de la bonne santé pour une femme
«Depuis mon arrivée, je suis satisfait par l’hygiène dans la mairie de Bujumbura .Cela grâce au travail noble effectué par ces mamans balayeuses engagées pour l’hygiène. C’est pourquoi vous avez droit à une meilleure santé de la reproduction, à être protégées et à être soutenues.», indique Richmond Tiemoko , Représentant Résident de l’UNFPA au Burundi. C’est pourquoi l’UNFPA doit se soucier de leur santé qui est la base de toute chose et lutter contre toute forme de violence basée sur le genre. Beaucoup de grossesses non espacées constituent un des risques pour la santé de la femme et un frein de son activité économique ‘est dans cette optique que Dr.Ananie Ndacayisaba leur a expliqué l’importance et les méthodes de la planification familiale. Elle a également insisté sur les conséquences des grossesses non espacées sur la santé de la mère et sur la vie du pays.
Signalons que ces balayeuses de rues estiment que l’origine de leurs problèmes est liée au manque de moyens financiers. D’où l’UNFPA en collaboration avec la mairie vont appuyer les projets de développement à travers les coopératives d’épargne et de crédit mutuel.
burundi-eco.com