Les Burundais sont les premiers à chercher des solutions à la crise politique de leur pays
Dans une émission régionale organisée au Rwanda, ce 08 juillet 2015, le spécialiste en relations internationales, Dr Karambizi Venuste a déclaré que les Burundais sont les premiers à chercher des solutions à la crise qui frappe leur pays, laquelle crise risque de durer longtemps.
Cette émission, d'une heure, organisée dans le cadre du projet IGL3, s’est focalisée sur les recommandations du dernier Sommet de Dar-Es-Salaam sur la crise politique du Burundi. Le thème était : « Evaluation de l’applicabilité des recommandations de l’EAC, est-ce une voie de sortie ? » Le débat a été animé dans les studios de Radio Isango Star et a été diffusé en synergie par les radios Huguka, Izuba, Salus, Ishingiro et Isangano, localisées dans la capitale et dans les provinces du Rwanda.
Le président du parti au pouvoir au Burundi, CNDD FDD, M. Pascal Nyabenda, pré enregistré au Burundi, reconnait Museveni comme médiateur, surtout qu’il a déjà une expérience dans la médiation entre les acteurs politiques du Burundi.
Dr Vénusté Karambizi, spécialiste en Relations Internationales et enseignant de l’Université au Rwanda qualifie ce qui s’est passé au Burundi de « Coup d’Etat constitutionnel ».
Le journaliste Muhire Munana Alphonse, invité lui aussi dans cette émission, explique que ceux qui prennent des résolutions sur la crise du Burundi ne disent jamais au Président Nkurunziza de retirer sa candidature. Ce qui a été recommandé au Sommet de Dar Es Salam ne sort pas de l’ordinaire, les opposants disent toujours la même chose. Le nœud du problème n’est pas explicité. Tout est basé sur le fait que le Président Nkurunziza veut se faire élire, il veut briguer un 3e mandat. Pour lui, le Président Museveni n’est pas la personne indiquée pour donner la leçon à Nkurunziza sur le 3e mandat.
Dr Karambizi, de sa part, indique que la question du Burundi concerne avant tout les Burundais. Bien qu’il y ait des interventions de l’UA, EAC, UN, les Burundais sont les premiers à trouver des solutions. Il a des inquiétudes car « la crise peut durer longtemps », dit-il. Le Burundi peut entrer dans une guerre dans les jours à venir et des scenarios comme ceux de la Centrafrique peuvent se produire. « Dans mes analyses, je trouve que le combat engagé contre le Président Nkurunziza va continuer », ajoute-t-il. Il souhaite que chaque partie prenante dans la crise obtempère, que les Burundais acceptent les conseils de ceux qui les aident à apporter des solutions à la crise politique et qu’il y ait de la tolérance mutuelle.