Les deux journalistes du Monde arrêtés puis libérés étaient détenus dans les cachots des services de renseignement
Les deux journalistes, Jean-Philippe Rémy et Phil Moore, étaient détenus dans les cachots des services de renseignement depuis ce jeudi dans la capitale du Burundi. Ces journalistes qui étaient à Bujumbura comme envoyés spéciaux du journal « Le Monde » depuis plus d’une semaine ont été arrêtés alors qu’ils exerçaient leur métier dans le quartier de Nyakabiga au centre de la ville de Bujumbura.
La police burundaise soupçonne ces journalistes de collaborer avec des hommes armés qu’elle qualifie de « criminels et malfaiteurs ».
Ce vendredi matin, l’ambassadeur de la France à Bujumbura a pu visiter ces deux journalistes. Des sources proches de cet Ambassadeur indiquent que les deux journalistes ont réfuté toutes les accusations qui pèsent contre eux. Selon les mêmes informations, les deux envoyés spéciaux du journal « le Monde » ont confirmé qu’ils n’ont pas été torturés mais que leur matériel et téléphones ont été confusqués. Dans l’après midi de ce vendredi, les envoyés spéciaux du journal « le Monde » ont été auditionnés par un magistrat du parquet général de la République.
La justice burundaise a pris la décision de les libérer. Toutefois, leurs cartes de presse, téléphones et matériel sont restées entre les mains de la justice. Le conseil national de la communication, CNC, a retiré les accréditations à ces deux journalistes.
Suivez le porte-parole adjoint de la police Moise Nkurunziza.
Eloge Willy Kaneza