Les élèves en vacances au service des vulnerable
Dans le cadre de l’encadrement des jeunes en vacances, le Centre “Jeunes Kamenge” (CJK) organise des camps de travail pour les jeunes scolarisés et non scolarisés des quartiers nord de la capitale. A côté des travaux manuels, d’autres activités sont prévues pour conscientiser les jeunes sur les valeurs humaines et leur rôle dans la société.
Le CJK organise des camps de travail depuis une vingtaine d’années. Pendant les vacances, les jeunes scolarisés et les non scolarisés sont invités à y participer. Chaque année, ce sont 2500 jeunes répartis en 5 camps qui y prennent part. Chaque camp de travail compte 500 jeunes et dure plus ou moins 11 jours. Cette année, les camps de travail ont commencé le 19 juin pour se terminer le 25 août. Ce qu’il y a de nouveau, c’est que 2 des 5 camps de travail prévus cette année ne sont pas déroulés au CJK mais plutôt dans le quartier de Buterere.
Des activités bénéfiques pour la population
Claude Nkurunziza est le coordinateur des camps de travail. Le but de ces camps est de rassembler les élèves dans leur diversité. Ils mangent, travaillent, apprennent et s’amusent ensemble. Au lieu de perdre du temps dans des « ligala’s » où ils n’apprennent que de mauvaises choses, ils passent leur temps à fabriquer des briques qui sont utilisées dans la construction des maisons pour les personnes vulnérables notamment les veuves, les orphelins, les personnes vivant avec le Sida, etc. indique M. Nkurunziza. Ils font aussi la propreté des lieux publics et font également le curage des canalisations. Cette année, ils ont travaillé dans les quartiers de Kamenge, Gihosha Kinama et Cibitoke. Deux camps ont été délocalisés à Buterere dans le but de venir en aide aux victimes des inondations qui ont fait des dégâts au mois de mai cette année. On a aidé 43 familles victimes de ces intempéries à raison de 2500 briques chacune.
Que gagnent les jeunes ?
Les avant midis sont réservés aux travaux manuels. Quant aux après-midis, ils sont consacrés aux différentes formations, notamment en santé sexuelle et de la reproduction, en droits de l’homme, sur les méfaits de la drogue, en entrepreneuriat, la liste n’est pas exhaustive. On organise aussi des compétitions en expression poétique, en dessin et en sketches. Les premiers reçoivent des prix. En plus, on inculque aux jeunes le sens de responsabilité. Dans le temps, entre 40 et 50 jeunes en provenance des pays européens venaient participer dans ces camps pour échanger les expériences. A la fin des camps de travail, on donne à tous les participants un kit scolaire. Le constat est que les jeunes vacanciers européens sont nombreux à venir y participer. C’est un signe éloquent qui montre suffisamment qu’ils aiment ce qu’on leur enseigne ici, fait savoir le coordinateur des camps de travail au CJK.
Les jeunes satisfaits
Bélyse Nduwayo est un élève au lycée Municipal de Nyabagere. Elle participe au camp travail organisé par le CJK. Elle trouve que c’est une bonne occasion pour nouer de nouvelles relations. Les jeunes qui ne font pas de travaux manuels chez eux l’apprennent ici, déclare-t-elle. Une occasion leur est offerte de discuter avec les jeunes d’autres quartiers avec qui ils ne sont pas en contact. Mlle Nduwayo apprécie beaucoup les formations en environnement et en entrepreneuriat qui leur ont été dispensées. « Les organisateurs devraient étendre ce programme aux autres quartiers de la ville de Bujumbura, voire aux autres provinces du pays et pourquoi pas aux pays de la sous-région ».
A ce propos le coordinateur de ces camps de travail répond que si le programme se limite aux quartiers nord de la ville de Bujumbura, c’est par manque de moyens. Sinon, il aimerait lui aussi que le programme profite aux autres jeunes du pays.
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