Les enseignants belges ont reçu des explications sur le traumatisme chez les rescapés
Dans le cadre de leur voyage d’étude au Rwanda, les enseignants belges ont été reçus à la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) par le Dr. Darius GISHOMA qui leur a fait un exposé sur le traumatisme chez les rescapés du Génocide perpétré contre les Tutsi, 23 ans après.
Il leur a présenté un bref aperçu sur le traumatisme et l’état de stress post-traumatique (PTSD) dans le Rwanda post-génocide ainsi que quelques mécanismes de santé mentale mis en place pour aider spécialement les rescapés du génocide ayant un traumatisme et PTSD.
Le Dr. Gishoma s’est appuyé sur la recherche menée par Munyandamutsa et Mahoro en 2009 sur la santé mentale et physique au Rwanda après le génocide qui a confirmé que parmi les survivants du génocide, il y a différents problèmes mentaux en particulier le PTSD à 28.54% et la dépression à 53.90%.
Selon Gishoma, le traumatisme et PTSD sont des problèmes importants de santé mentale publique au Rwanda après le génocide.
Il a expliqué que des centres de traitement ont été créés dans 43 hôpitaux des districts pour aider les personnes ayant le traumatisme et PTSD vivant dans divers coins du pays. Il a ajouté qu’il existe des organisations non-gouvernementales comme Never Again Rwanda, Ibuka, Caritas International, AVEGA, Uyisenga n’Imanzi, Handicap International et beaucoup d’autres qui offrent une assistance psychosociale en utilisant le counseling individuel et des groupes thérapeutiques au niveau communautaire.
Le Dr Gishoma a par ailleurs signalé qu'il existe une coopération entre le Rwanda, la Suisse et la Belgique par l'intermédiaire de l'Université du Rwanda visant à former des professionnels rwandais en santé mentale d'ici 2018, ce qui aidera à traiter le traumatisme et le PTSD surtout chez les survivants du Génocide.
Dans sa conclusion, Gishoma a remercié ces enseignants belges pour leur rôle dans l’apprentissage de l’histoire des génocides, dont le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda. Il les a encouragés à continuer à aider le monde surtout les jeunes à lutter contre toute forme de discrimination.
Ce groupe est au Rwanda du lundi 17 jusqu’au 29 juillet 2017 dans le cadre d’un voyage d’étude au Rwanda. Il est composé d’enseignants belges en plus d’Ina Van Looy, Directrice du programme « La Haine je dis NON! » du Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ) à Bruxelles et de Sylvie Tissier, formatrice à la “Maison Anne Frank”, un musée mémorial de l’Holocauste, aux Pays-Bas, dans lequel Anne Frank et sa famille se sont cachées pour échapper aux Nazis.
ARI/imburi.info