jui
17
2020

Les femmes satisfaites de leur représentativité dans les postes de prise de décision, mais…

Ces dernières années la participation des femmes dans les postes électifs a un peu évolué, mais certaines organisations féminines constatent une régression au niveau des postes de nomination. Etat des lieux.

«Au niveau de l’Assemblé nationale, le taux de représentativité des femmes passe de 23% en 2015 à 36% en 2020 avant la cooptation. Maintenant, il est autour de 39% »,   s’est réjouie  Marie Concessa Barubike, coordinatrice à l’Association des femmes rapatriées du Burundi, Afrabu.

C’était ce jeudi 16 juillet lors d’une séance de lancement d’un projet de renforcement du leadership des femmes pour une implication au sein des instances de gouvernance, de consolidation de la paix et de lutte contre le covid-19. Il était organisé par le Forum des femmes du Burundi.

Selon le rapport de l’Afrabu du 31 décembre dernier, le taux de participation des femmes chefs collinaires est passe de 6% à 9% de 2015 à 2019. Au niveau des comités de développement collinaire, ce taux est de 31.6%. Il est de 33.2% au niveau du comité de gestion d’eau et de 21.2% dans les comités mixtes de sécurité. « Globalement, de 2019 à 2019 en incluant les postes électifs et les postes non électifs le taux moyen est passé de 17 à 18% »,  résume la Mme Barubike.

Jeanne Mpfayoguhora, secrétaire général du forum des femmes au Burundi indique pour sa part qu’au niveau des administrateurs, la représentativité de la femme sera d’au moins 30%, au regard des propositions.

Evolution et régression

Pour les  postes de nomination, l’évolution est moins satisfaisante. Au niveau des gouverneurs, le taux des femmes est resté de 16% c’est-à-dire 3 gouverneurs sur 18. Au sein du gouvernement, le taux de représentativité actuel est de 33%. « En 2019, Afrabu a constaté une  augmentation des femmes directrices générales de 15%  et une régression de 21% chez les assistants des ministres ».

Le forum des femmes du Burundi souhaite un minimum de 30% des cheffes  collinaires à l’issue des élections de 2020.  Pour ce forum, les femmes devraient avoir des places aussi dans les directions scolaires, dans l’agriculture et l’élevage, etc. « Plus de 90% de femmes travaillent dans les secteurs d’agriculture et d’élevage, mais combien de femmes sont directeurs des départements d’agriculture et d’élevage au Burundi ? », interroge la secrétaire générale du forum.

Le Forum des femmes du Burundi déplore que dans les provinces de Rutana et Karusi, les listes de candidats sénateurs ne sont que des hommes, bien qu’il soit satisfait des quotas respectés dans la globalité. Sa présidente, Janvière    Ndirahisha, promet de présenter au président de la République « un document sans faille de plaidoirie», pour les prochaines nominations.

www.iwacu-burundi.org

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