Les sympathisants de Moïse Katumbi, coordonnateur de la plateforme Lamuka et militants de la plateforme Ensemble ont exprimé leur mécontentement dimanche 26 mai, à la suite du report de la visite de leur leader à Goma (Nord-Kivu). Moïse Katumbi n'a pas pu décoller de Johannesburg en Afrique du Sud pour Goma ce même dimanche.

L'opposant Moïse Katumbi a assuré dimanche qu'il attendait l'autorisation de survol et d'atterrissage de son avion à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo où il comptait se rendre après son retour d'exil, a-t-on appris de ses proches. Pourtant, selon Régie des Voies Aériennes (RVA), Katumbi n'a formulé aucune demande de survol et d'atterrissage.

 « L’aviation civile n’a pas libéré l’autorisation de survol et d’atterrissage de l’avion du président Moïse Katumbi« , a écrit sur son compte twitter Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de l’opposant. Moïse Katumbi, qui est rentré en RDC lundi, a assisté samedi à Pretoria à l’investiture du président sud-africain Cyril Ramaphosa.

« C’est un très mauvais signe. On croyait que l’élan de la décrispation avait commencé, mais on se rend compte qu’il y a encore des couacs, on se rend compte que c’est Kabila qui contrôle encore la machine. Nous ne voulons pas créer un précédent. L’autorisation n’a pas été donnée aujourd’hui (dimanche). Nous croyons que ça va être donné demain », s’est indigné un cadre de Lamuka.

Un militant de cette plateforme interrogé par Radio Okapi dénonce ce qu'il considère comme un acharnement contre Moïse Katumbi.

« C’est vraiment une déception. On se demande pourquoi les autorités congolaises s’acharnent sur la personne de Moïse Katumbi. Ce sont des erreurs qu’on ne peut pas répéter. Parce que là, ce n’est pas respecter toute cette population qui est venue l’attendre », s’est-il plaint.

Une version que dément la Régie des Voies Aériennes (RVA). Interrogé par Jeune Afrique, le Directeur général de l’aviation civile a contesté les propos du porte-parole de l’opposant.

« L’aviation civile qui a l’autorité de lui accorder les autorisations d’aller atterrir dans un autre aéroport que Lubumbashi, à ma connaissance, n’a pas reçu de demande de sa part pour atterrir à Goma », a-t-il affirmé.

Par radio Okapi