déc
18
2019

L’OLUCOME s’inquiète de l’augmentation de la dette publique

Selon l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, depuis 2016 la dette publique s’est déjà multipliée par quatre, passant de 700 milliards de francs bu à 2 753.5 milliards en 2019.

Dans un communiqué, l’Olucome  note que la corruption ne cesse d’augmenter du jour au jour. En 2009, l’organisation rappelle déjà que le Burundi avait bénéficié de l’allègement de sa dette publique d’environ 2 000 milliards de francs bu pour avoir perdu à l’époque la crédibilité auprès de ses partenaires créanciers.

Suite aux conditions imposées par les institutions de Bretton woods, le Burundi a opté de prendre des dettes à long terme avec un taux d’intérêt faible.

En 2019, poursuit l’Olucome dans son communiqué, la dette publique est de 2 753.5 milliards de francs bu contre 2 426.1 milliards en 2018.

La dette intérieure s’est accrue de 17.6% de 2018 à 2019, passant de 1 647.8 milliards de francs bu  à 1 937.8 milliards. Pour la dette extérieure, les nouveaux tirages ont porté sur la dette provenant de l’OPEP (11 390.69 milliards de francs bu), de la BADEA (7 437.94 milliards de francs bu), d’Exim Bank (3 379.21 milliards de francs bu), du fond Koweît (12 414.2 milliards de francs bu) et du fonds Saoudien (6 632. 6 milliards de francs bu).

Selon toujours l’Olucome, la cause majeure de cette dette publique est la crise d’avril 2015 qui a détérioré les bonnes relations qui existaient entre le Burundi et ses partenaires. L’autre cause est la mauvaise gouvernance renforcée par la corruption. Comme le Burundi n’a pas beaucoup de produits exportables, l’Olucome trouve que l’une des conséquences est la dépréciation de la monnaie burundaise. «Cette situation d’endettement public, peut amener les banques commerciales à tomber en faillite si la Banque centrale ne rembourse pas leurs fonds ».

Entre autres stratégies proposées par le président de l’Olucome figure une politique de stimulation des investisseurs étrangers et de rapatriement des fonds qui logent dans les banques étrangères.

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