L'opposition réclame un sommet extraordinaire de la Communauté est-africaine
La principale plateforme de l’opposition burundaise a appelé, lundi, les chefs d’Etat membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), à convoquer un sommet extraordinaire et d'imposer un "embargo économique" sur Bujumbura.
Cet appel a été lancé par le Conseil national pour le respect de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l'Etat de droit (CNARED) dans un communiqué rendu public lundi.
S’exprimant au sujet du dialogue inclusif piloté par la CAE, le CNARED a appelé le Médiateur, le président ougandais Yoweri Museveni, à « exiger de Pierre Nkurunziza de répondre sans délai ni conditions aux pourparlers de paix pour le Burundi».
Alors qu’il est au cœur d’une crise politique née de sa décision, en avril 2015, de briguer un 3ème mandat jugé illégal par l’opposition et la société civile, le chef de l’Etat burundais Pierre Nkurunziza n’a, à ce jour, participé à aucun épisode du dialogue inter-burundais, initié depuis juillet 2015 en Tanzanie sous la houlette du Facilitateur, Benjamin Mkapa.
Redoutant une possible recrudescence des violences de masse dans le pays, l’opposition burundaise interpelle, dans le même communiqué, l’ONU, l’UA, l’UE et d’autres partenaires afin de «rester vigilants et attentifs à l’évolution de la situation politico-sécuritaire qui peut dégénérer à tout moment en violences de masse ».
Le Burundi traverse depuis plus de deux ans, une grave crise politique et sécuritaire inhérente à la décision, en avril 2015, du Président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile et une partie de son propre camp.
Les violences consécutives à cette crise ont déjà fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 400 mille personnes à fuile pays, selon l’ONU et d’autres organisations des droits de l’homme.
APA/Imburi.info