Lubumbashi : Tshisekedi prône la "rigueur de la loi" contre un officier impliqué dans la mort de 3 étudiants de l'UNILU
Au moins trois étudiants et un policier ont été tués le 27 janvier dans des heurts entre policiers et étudiants qui manifestaient contre la coupure d'eau et d'électricité à l'Université de Lubumbashi, dans le Sud-Est de la RDC, a déploré la présidence congolaise, ordonnant l'arrestation d'un officier supérieur de la police.
Réclamant le retour de l’eau et de l’électricité dans le campus de l’Université de Lubumbashi (Sud-Est), inaccessibles depuis trois jours, des centaines d’étudiants lushois en furie ont manifesté le 27 janvier contre les autorités académiques et urbaines.
La police est intervenue, dispersant les protestataires à coups de gaz lacrymogènes. Un policier a été renversé par un véhicule anti-émeute lors des échauffourées.
Au moins quatre morts
Selon la présidence congolaise, un colonel de la police a ordonné de tirer « sans sommation » sur des étudiants qui sortaient – en étant « paisibles » – d’une audience avec le gouverneur du Haut-Katanga, dont Lubumbashi est la capitale.
Au moins quatre personnes sont mortes – dont trois étudiants et un policier –, selon le bilan officiel encontre provisoire émanant de la présidence.
Tshisekedi prend des dispositions
Fraîchement installé dans ses fonctions, le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a d’abord condamné « avec force » le meurtre d’étudiants, un acte « ignoble de la part d’un officier supérieur » de la police, a-t-il qualifié dans un communiqué lu d’urgence à la télévision publique dimanche soir.
« L’officier incriminé est déféré devant la justice militaire afin de subir la rigueur de la loi », a-t-il souligné.
« Il est inutile, injustifié, incompréhensible que l’on fasse usage des armes à feu pour un problème administratif dans un milieu académique », a pour sa part réagi sur Twitter Patrick Nkanga Bekonda, conseiller politique de Joseph Kabila et président de la Ligue des Jeunes du PPRD.
Au gouverneur du Haut-Katanga, les étudiants ont présenté une autre doléance : la hausse des frais académiques négociés et payés en devises étrangères dans un établissement public.