Cela fait une semaine qu’une base de la Monusco (Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo) à Lusenda est fermée. Des réfugiés burundais du camp de Lusenda, en territoire d’Uvira craignent des attaques des groupes armés locaux qui sont nombreux dans cette partie de la province du Sud-Kivu ( Est de la RDC). (SOS Médias Burundi)

La base était occupée par des casques pakistanais.

C’est l’antenne Uvira de la Monusco qui a décidé sa fermeture.

Plusieurs groupes rebelles pullulent dans cette zone où est installé le camp de réfugiés burundais de Lusenda.

Ces derniers craignent une recrudescence de l’insécurité. « Nous avons très peur d’être attaqués. Ce sont ces militaires de la Monusco qui sécurisaient notre camp », indique Claude, un réfugié de Lusenda.

D’autres Burundais évoquent une autre inquiétude. « Nous sommes installés non loin de la frontière avec le Burundi ici comme vous le voyez. Des agents des forces de sécurité et de l’ordre burundaises peuvent facilement s’infiltrer et tuer ceux qu’ils veulent éliminer. En plus c’est une zone rouge en proie à des combats entre l’armée et les groupes armés presque de façon permanente « , se préoccupent-ils.

Point de relai

Les réfugiés disent qu’en plus de la sécurisation de leur camp, la base était considérée comme un point de relai pour leurs doléances.

« Chaque fois qu’il y avait des retards dans la distribution de vivres, on allait faire des sit-in devant cette base et elle nous aidait à faire parvenir nos revendications aux responsables du HCR au plus haut niveau et aux autorités congolaises. On n’a nulle part où aller pour faire entendre notre voix maintenant », regrettent des réfugiés qui se sont confiés à notre reporter.

La Monusco dit avoir pris la décision après avoir constaté une évolution en matière sécuritaire à Lusenda, insistant que par ailleurs il y a une présence suffisante de l’armée congolaise.

Le représentant de la Monusco à Uvira Issaka Dangnossi ajoute que les militaires de la Monusco continueront de collaborer aussi avec le comité en charge de la sécurité à Lusenda.

Les casques bleus de la Monusco étaient installés à Lusenda depuis 2017. Ils ont repoussé plusieurs attaques des rebelles du groupe Maï-Maï Yakutumba non loin du camp de réfugiés burundais.

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