jui
05
2018

Marche des femmes contre les viols à Lubumbashi

Des femmes et jeunes filles de la ville de Lubumbashi sont descendues dans la rue mercredi 4 juillet pour protester contre les multiples cas de viol enregistrés dans la capitale du cuivre, principalement lors des cambriolages de résidences privées. De janvier au début juillet, plus de 150 cas de cambriolage ont été répertoriés par la société civile, avec une quarantaine d’actes de viol. Le vice-gouverneur du Haut-Katanga, qui a reçu les manifestantes, reconnait que la situation est inquiétante et promet de renforcer les mesures de sécurité.

 Environ deux cents femmes et jeunes filles sont parties du siège du Cadre de concertation de la société civile jusqu’au cabinet du gouverneur de province. C’était une marche silencieuse. Seuls les messages inscrits sur les calicots traduisaient leur colère : « Non au viol des femmes et jeunes filles », « On exige le respect de la femme », « Non à l’impunité des violeurs armés », « Non à la destruction de la femme et de la jeune fille… »

Lisant ce mémorandum devant le vice-gouverneur, Clémentine Mbuyi a fait quelques recommandations aux autorités :

« Redynamiser les mécanismes de détection des bandits armés qui sont au sein de la police, faire un bon suivi des policiers qui font les patrouilles, inciter et accompagner la justice à mener des enquêtes et punir les auteurs desdits actes ».

Le vice-gouverneur Kalenga Mambepa dit partager la douleur de la femme de Lubumbashi. Il a promis de redoubler d’efforts pour réduire la criminalité dans la ville. De leur côté, les femmes ont menacé d’organiser une autre manifestation si la situation ne s’améliore pas.

Radio Okapi

Langues: 
Genre journalistique: 
Thématiques: 

Partager