Rome - Munie de son bâton de pèlerin, Marguerite Barankitse ne désarme pas malgré son statut d’exilé et poursuit « son tour du monde » pour dénoncer la crise politique et sécuritaire qui sévit depuis plus d’un an au Burundi. Infos Grands Lacs l’a rencontré lors de son passage à Rome où elle a été reçu par les autorités italiennes, notamment le Vice-Ministre des Affaires étrangères, Mario Giro, et par Monseigneur Paul Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les Etats de la secrétairerie d’Etat, le plus important dicastère du Vatican. Gallagher n’est pas un inconnu pour les Burundais. Le 22 janvier 2004, le Pape Jean-Paul II l’avait nommé nonce apostolique au Burundi, poste qu’il a occupé jusqu’en 2009. « Durant notre rencontre, Monseigneur Gallagher m’a fait part de sa plus vive préoccupation sur la situation qui prévaut dans notre pays », a déclaré Barankitse, qui fait part dans cet entretien de sa volonté de se battre pour s’opposer « aux crimes du régime de Pierre Nkurunziza ». Ses propos ont été recueillis dans la capitale italienne au terme d’un débat sur le Burundi organisé par le parti italien Mouvement 5 étoiles et son député européen, Fabio Castaldo.

De Joshua Massarenti, pour Infos Grands Lacs, en collaboration avec Vita/Afronline (Italie).