Aujourd’hui à Strasbourg le Parlement européen a voté lors d’une session plénière en faveur d’un texte plus contraignant pour les entreprises par rapport à la proposition de la Commission européenne concernant l’importation de minerais en provenance de zones de conflits, et notamment la République Démocratique du Congo.

Lors d'un vote de 400 voix pour, 285 contre et 7 abstentions, les députés ont renversé la proposition de la Commission ainsi que celle adoptée par la commission du commerce international du Parlement européen et ont demandé une conformité obligatoire pour "tous les importateurs de l'Union" s'approvisionnant dans les zones de conflit.

Selon le texte adopté par le Parlement UE, “les sociétés intervenant en aval, c'est-à-dire les 880 000 entreprises de l'UE potentiellement affectées qui utilisent l'étain, le tungstène, le tantale et l'or dans la fabrication de produits de consommation auront l'obligation d'informer des mesures qu'elles prennent pour identifier et traiter les risques dans leurs chaînes d'approvisionnement des minéraux et des métaux concernés”.

Dans un entretien accordé à Infos Grands Lacs, Santiago Fischer, responsable du plaidoyer auprès de l’ong belge Justice et Paix, explique les raisons d’un vote qu’il juge “inattendu” et les prochaines étapes du dossier au sein des institutions européennes.