Monusco : Justice aux victimes des réfugiés burundais en RDC
«Je suis profondément choqué par le nombre élevé de victimes civiles qui étaient venues chercher refuge en République démocratique du Congo», lit-on dans un communiqué de presse du chef de la Monusco, Maman Sidikou, sorti ce samedi 16 septembre.
Ce représentant spécial du secrétaire général des Nations unies intervient à la suite de l’horreur de ce vendredi 15 septembre. Il évoque des heurts lors de la manifestation des demandeurs d’asile et réfugiés burundais contre les autorités locales, suite à la reconduction à la frontière de quatre d’entre eux.
Selon lui, la situation a dégénéré. Un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a trouvé la mort : «Des heurts entre des demandeurs d’asile et des forces de défense et de sécurité congolaises auraient entraîné la mort d’au moins 36 réfugiés et un officier congolais. » 117 personnes seraient blessées.
Ce qui a conduit à une escalade de la violence. « En réponse, les forces de défense et de sécurité congolaise auraient ouvert le feu sur les manifestants de façon disproportionnée. »
M. Sidikou rappelle l’obligation pour les forces de défense et de sécurité de ne recourir à la force qu’en dernier recours. Il invoque les principes de proportionnalité et légalité, en conformité avec les standards internationaux.
Il exhorte les autorités de la RDC à «couvrir promptement des enquêtes judiciaires afin de faire la lumière sur les faits et de rendre justice aux victimes.» Et d’indiquer qu’il a déjà déployé des équipes sur terrain pour déterminer «avec précision» les circonstances des affrontements.
Selon le HCR, 44000 réfugiés burundais sont recensés en République démocratique du Congo.
iwacu-burundi.org