Nord-Kivu : des milliers de déplacés sans assistance à Bwito
Des milliers de déplacés vivent sans assistance depuis environ onze mois dans l'agglomération de Kanyabayonga, à cheval entre les territoires de Rutshuru et Lubero, 150 km au nord de Goma. Ce rapport a été présenté lundi 29 janvier par les représentants de ces déplacés au chef de la chefferie de Bwito, aux délégués du gouvernement provincial et à ceux de la MONUSCO en mission de sensibilisation dans la zone.
Ces déplacés ont fui des conflits ethniques, les incendies des maisons et les attaques récurrentes dans au moins 13 localités de la chefferie de Bwito par des groupes armés à connotation ethnique. Les deniers sont arrivés en décembre 2017 et début janvier 2018, indique le président de leur comité, Jean-Pierre Limande.
Pour lui, la carence en eau potable dans le milieu, la famine et la pauvreté des familles d'accueil rendent ces populations de plus en plus vulnérables.
«La dernière assistance humanitaire est intervenue au mois de février de l’année passée. On ne sait pas pourquoi les humanitaires sont absents de Kanyabayonga», a déploré Jean-Pierre Limande.
Le directeur de cabinet du ministre provincial de l'Intérieur, Jerris Kajibwami a exhorté ces déplacés à envisager de retourner dans leurs villages. Selon lui, le chef de la chefferie qui, lui-même vient de passer environ deux ans en déplacement, envisage de retourner à Kikuku, chef-lieu de la chefferie.
Mais en attendant, ces déplacés sont déjà accusés de vols dans les champs et commerces des autochtones. Des milliers de leurs enfants ne vont pas à l'école.
Radio Okapi