Tous les fidèles de l'Eglise Vivante qui avaient été arrêtés cet après-midi en compagnie de leur pasteur #Arthemon_Nzambimana viennent d'être libérés ( proches).
L'homme de Dieu reste en détention à la police judiciaire à #Jabe (#Bujumbura)
Nouvelle arrestation du pasteur Arthemon Nzambimana
Ce responsable de l’Église Vivante de Jabe( centre de Bujumbura) a une nouvelle fois passé sa première nuit dans un cachot de la police judiciaire. Onze fidèles qui avaient été interpellés en sa compagnie ont été libérés hier soir. (SOS Médias Burundi)
Selon ses proches, M. Arthemon a été appréhendé au moment où il allait répondre à une convocation à la police judiciaire dont les bureaux se trouvent à quelques mètres de sa congrégation.
Il avait été arrêté le 27 février dernier avant d’être relâché une journée après.
Depuis, il subit un harcèlement sans précédent et les convocations se sont multipliées, selon des fidèles de son Église.
La veille de son arrestation, il avait été détenu brièvement avant que ses avocats n’interviennent.
Officiellement, la police n’a jamais communiqué le mobile d’arrestation de l’homme de Dieu.
Toutefois, des sources proches du dossier affirment que l’interpellation est liée à la crise de leadership que cette Église traverse depuis plus de deux ans.
Le représentant légal adjoint de la congrégation, Térence Mpanuwanka a tenté de récupérer l’Église depuis 2018, aidé par le ministère de l’intérieur, en vain.
À l’époque, son équipe allait mettre en place de nouveaux organes à l’insu des chrétiens. Ceci a tourné au fiasco. Pasteur Arthemon Nzambimana est parmi ceux ont su déjouer la stratégie d’un représentant du ministère de l’intérieur et l’équipe de pasteurs lors d’une réunion clandestine organisée dans un hôtel de Bujumbura.
Ça fait plusieurs mois que pasteur Mpanuwanka qui normalement est en charge de la région nord du Burundi essaie de récupérer par force les bureaux de la paroisse de Jabe où se trouve le quartier général de l’Église, sans succès.
« Il lui ( Arthemon Nzambimana) a été clairement signifié qu’il finira à la prison de Mpimba s’il ne cède pas la responsabilité du quartier général à Térence », a témoigné à SOS Médias Burundi une source proche du dossier.
L’Église Vivante est l’une des grandes congrégations au Burundi et dans les grands lacs.
Selon des sources concordantes, des officiels burundais dont le ministre de l’intérieur Pascal Barandagiye aimeraient « installer à sa tête un pasteur leur dévoué à des fins électorales et financières ».
Ces derniers jours, pasteur Mpanuwanka ne cache pas sa tendance.
Il s’affiche dans des meetings du CNDD-FDD comme l’a remarqué un de nos reporters lors du lancement de la campagne conjointement par le président Nkurunziza et son dauphin Évariste Ndayishimiye à Bugendana. Le représentant légal mondial de la congrégation, pasteur Edmond Kivuye vit en dehors du pays depuis près de cinq ans.