Jeudi dernier après-midi, la police locale a saisi deux tonnes de sucre au chef-lieu de la commune de Nyabihanga dans la province de Mwaro (centre du Burundi). Selon une source policière, une tonne appartiendrait à l’administrateur de la commune de Nyabihanga. Il lui est reproché de vendre ce produit illégalement mais il réfute ces allégations. (SOS Médias Burundi)

Après la saisie des deux tonnes de sucre par des policiers, un officier de police judiciaire a convoqué l’administrateur communal. Ce dernier aurait nié catégoriquement d’en être le propriétaire, selon une source locale. « Le sucre appartient à ma femme qui en fait le commerce en zone de Munago (même commune) », a expliqué Adrien Ntunzwenimana, administrateur communal de Nyabihanga.

Selon des habitants de Nyabihanga qui se sont confiés à SOS Médias Burundi, l’administrateur communal a menti. « L’adminitrateur ne vend pas le sucre ici dans notre commune mais à Bujumbura (capitale économique) où est installée sa famille. Nous savons qu’il fait ce commerce depuis plus de huit ans. Sa femme n’est même pas connue dans la zone de Munago. Elle habite à Bujumbura où elle s’est rendue quand elle était en dixième année secondaire. Comment peut-elle vendre du sucre ici alors qu’elle n’habite pas dans notre commune », dénoncent des habitants qui demandent une enquête indépendante.

Le Burundi connaît une pénurie de sucre depuis plusieurs mois. La société sucrière de Moso (Sosumo) qui en produit explique que la quantité de sa production n’a pas changé. Elle parle de « désordre dans la commercialisation du sucre qu’il faut bannir »

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