Nyarugusu (Tanzanie) : recrudescence des cas de paludisme
Dans différents postes de santé du camp de réfugiés de Nyarugusu, il s’observe plusieurs patients qui présentent des symptômes de la malaria. Cependant, certains malades affirment qu’ils ne sont pas bien traités à cause du manque des médicaments. (SOS Médias Burundi)
Selon un volontaire médical dans l’un des centres de santé, en moyenne 10 personnes sont accueillies dans chaque poste de soins chaque semaine durant ces deux dernières semaines.
“La plupart sont des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes ou allaitantes. Ils sont à majorité des Burundais plus quelques Congolais. On n’a pas encore fait de décomptes car nous les faisons mensuellement mais nous recevons au moins deux cas par jour et par centre de soins.
Les causes de cette recrudescence sont essentiellement les mauvaises conditions de vie et la saison pluvieuse favorable à la multiplication des moustiques, selon toujours les services médicaux.
Face à ces cas de malaria, les réfugiés burundais dénoncent un manque criant de médicaments.
“On m’a prescrit des médicaments et fort curieusement les infirmiers m’ont dit d’aller les acheter dans les pharmacies privées, en dehors du camp. Indigent que je suis, je n’ai pas de moyens pour m’en procurer. Seules les personnes hospitalisées sont traitées”, se lamente un père de famille.
Ils demandent au HCR et aux agences qui s’occupent du volet santé de faire le tout possible pour disponibiliser les médicaments suffisants avant que le pire ne se produise.
Les services médicaux ne nient pas cette carence des médicaments. Elle serait liée au changement de partenaire sanitaire du Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR) annoncé au début de ce mois.
Ainsi la Croix Rouge sera remplacée par Medical Team International dans le domaine sanitaire, depuis le 1er janvier 2020.