Parcem : «Il faut un dialogue sur les contributions aux élections de 2020»
Le président de l’association Parcem, Faustin Ndikumana, estime que renforcer la capacité intérieure de financer les élections est en soi une bonne chose. Il considère la dépense électorale comme une nécessité de souveraineté. Il l’a annoncé ce mercredi 17 janvier lors d’une conférence de presse. Il fustige, toutefois, l’absence d’un dialogue social qui permettrait de ‘‘vider’’ certaines préoccupations des contributeurs.
Un dialogue social avait été prévu par l’ordonnance ministérielle portant fixation des contributions au processus électoral. Cette dernière avait été signée conjointement par le ministre des Finances et celui de l’Intérieur : «Elle comporte des zones d’ombres qui devaient être levées par ce dialogue».
Le processus de collecte des fonds destinés à financer les élections est entaché d’interrogations. En effet, fait-il remarquer, le coût estimatif des élections et l’institution garant des fonds récoltés ne sont pas connus. «Pour la loi du budget 2018, les fonds de l’Etat dans toutes leurs diversités sont collectés par l’OBR (Office burundais des recettes), qu’en est-il de ces fonds collectés?», s’interroge Ndikumana. Et d’ajouter que l’ordonnance ne mentionne pas la fréquence sur laquelle le rapport de collecte sera libéré.
Toutes ces ambiguïtés qui entourent ce processus risquent de le fragiliser. D’où l’importance, insiste-t-il, de la tenue d’un dialogue social. Il permettra de dissiper toute équivoque sur l’ordonnance de la collecte de fonds.
Cela éviterait la récidive des cas de dérapage et d’excès de zèle qui peuvent perturber l’aboutissement de ce processus.