sep
29
2017

Passer de l’agriculture de subsistance à celle de commercialisation

Le manque de fonds de garantie agricole, le rétrécissement des terres arables, le non accès aux crédits à taux faible, le changement climatique, le manque d’information sur les marchés d’écoulement sont autant de défis auxquels les agriculteurs sont confrontés.

Cela a été indiqué par Richard Havyarimana, secrétaire exécutif du  Forum des Organisations des Producteurs Agricoles du Burundi (FOPABU) lors du Forum National Paysan et de la Foire Nationale Agricole, édition 2017 tenus au jardin public de Bujumbura. Déo Guide Rurema ministre de l’Agriculture et de l’Elevage : « Le gouvernement du Burundi est à l’œuvre pour promouvoir ce secteur qui fait vivre plus de 90% de la population burundaise ».

200 représentants des membres des associations des agriculteurs et des éleveurs, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, 10 membres des organisations des producteurs agricoles et les membres du plaidoyer des producteurs agricoles se sont rencontrés du 14 au 16 septembre 2017 dans un Forum National Paysan et une Foire Nationale Agricole.

Dans quel objectif ?

Selon Havyarimana, l’objectif était de rassembler les agriculteurs et les éleveurs au niveau national pour échanger et partager les différentes expériences dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, de la gestion des récoltes et de leur exposition pour faciliter leur écoulement sur le marché sans oublier de lutter contre la pauvreté. C’était aussi une opportunité de s’asseoir ensemble avec les décideurs dans ce domaine et de se rendre compte comment les agriculteurs et les éleveurs se donnent corps et âmes pour augmenter la productivité. Havyarimana fait savoir que c’est dans ce sens qu’ils seront appuyés et pourront augmenter la production. Le pays en profitera, martèle-t-il. Pour y arriver, Havyarimana informe qu’ils se regroupent en associations et en coopératives.

Certains défis rencontrés par les agriculteurs

Selon toujours Havyarimana, les agriculteurs sont confrontés à pas mal de défis qui les empêchent de produire beaucoup et de vivre de leur métier .Et Havyarimana de citer le rétrécissement des terres arables, le manque de fonds de garantie agricole, le non accès aux crédits à un taux abordable, le changement climatique, le manque d’information  sur les marchés d’écoulement…

Soutenir les agriculteurs et les éleveurs, une priorité

Selon Havyarimana, soutenir les agriculteurs Burundais est une priorité pour leur permettre de passer de l’agriculture de subsistance à celle de commercialisation. Seulement, avant d’écouler la production, il faut d’abord manger. Selon Déo Guide Rurema, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le gouvernement du Burundi est à l’œuvre pour promouvoir ce secteur qui fait vivre plus de 90% de la population burundaise.

Les actions du gouvernement du Burundi

Ces actions sont entre autres la protection des terres arables contre l’érosion par le traçage des haies antiérosives sur les courbes de niveau, le développement des industries agro-alimentaires, la multiplication des formations en faveur des agriculteurs et des éleveurs, la distribution des races améliorées, la mise en place d’un programme national des engrais chimiques au Burundi, d’un programme national de subvention des semences au Burundi et d’un programme national pour la régionalisation des cultures au Burundi .De surcroît, une loi relative à la stabulation permanente sera mise en place dans les jours à venir, renchérit Rurema. Il ajoute que tous ces efforts rentrent aussi dans le cadre de la lutte contre les maladies liées à la malnutrition.

Dr César Abel Mayele, directeur gérant de la Coopérative d’Epargne et de Crédit des Caféiculteurs du Burundi (CECABU) précise que les types de crédits que la CECABU octroie sont les crédits de fonctionnement des coopératives, de campagne-café et de soudure (ce sont des crédits octroyés aux caféiculteurs en attendant l’écoulement de leur café).Elle accorde aussi à ses clients le crédit de commerce, le crédit pour l’agriculture, pour l’élevage, pour la sylviculture, pour la pêche, pour la pisciculture et pour la petite industrie  agro-alimentaire,  pour l’achat des matériaux de construction ou l’amélioration du logement,  pour les activités extractives et pour le warrantage.

Signalons que le taux d’intérêt  pour les agriculteurs et les éleveurs varie entre 12% et 15%.

burundi-eco.com

 

Langues: 
Genre journalistique: 
Thématiques: 

Partager