Dans un rapport rendu public ce samedi, la Ligue burundaise des droits de l'Homme (Iteka) recense, en plus des morts, 437 personnes portées disparues, 326 personnes torturées et 5039 arrestations arbitraires.

Au moins "1269 personnes ont été tués" depuis le déclenchement de la crise burundaise en avril 2015, date de dépôt de la candidature de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat "anticonstitutionnel", selon la Ligue burundaise des droits de l’Homme (Iteka).

Dans un rapport rendu public ce samedi, l’ONG locale recense, en outre, 437 personnes portées disparues, 326 personnes torturées et 5039 arrestations arbitraires.

« La Ligue Iteka est convaincue que ces données sont sous-estimées par rapport à la réalité, vu les circonstances dans lesquelles les informations ont été collectées », nuance-t-elle, promettant de dévoiler plus de données dans un futur proche.

S’agissant du deuxième trimestre 2017, Iteka a pu documenter, au moins 100 morts, 51 disparus, 74 personnes torturées, 21 cas de violence basée sur le genre, 658 arrestations arbitraires et 51 blessés.

Ce tableau noir a été rendu public concomitamment à l’appel de Pierre Nkurunziza à une contribution populaire au financement des élections de 2020. Un appel qu’il a lancé dans un contexte général de famine et d’extrême pauvreté. Bien plus, Nkurunziza est lui-même au cœur d’une grave crise politique et sécuritaire qui secoue le Burundi, depuis plus de deux ans, suite à sa décision de briguer un troisième mandat jugé "illégal" par l’opposition et la société civile.

Depuis plus de deux ans, le Burundi vit une crise politique, sécuritaire et sociale émaillée de violences. Ces violences ont déjà fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 420.000 personnes à fuir le pays, selon le dernier rapport du Haut commissariat de Nation unies pour les réfugiés (UNHCR), datant du 19 juin 2017.

Agence Anadolu/ cite par imburi.info