Bruxelles – Aux Journées européennes du développement on ne parle pas que de projets, programmes et stratégies pour éradiquer la pauvreté dans le monde, favoriser une croissance partagée en Afrique ou sauver des eaux le Pacifique. La culture a aussi sa place. Modeste jusqu’à présent lorsque l’on évoque l’aide au développement, mais suite à la nouvelle stratégie présentée la semaine dernière par la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, l’Union Européenne compte mettre la culture au cœur de ses partenariats internationaux. «La culture doit faire partie intégrante de notre politique étrangère », avait déclaré la vice-présidente de la Commission européenne. Elle est un outil puissant pour jeter des ponts entre les personnes, notamment les jeunes, et renforcer la compréhension mutuelle. Elle peut également être un moteur de développement économique et social. Comme nous sommes confrontés à des défis communs, elle peut aider l’ensemble d’entre nous, en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, à faire bloc pour lutter contre la radicalisation et à construire une alliance des civilisations contre ceux qui tentent de nous diviser. Telle est la raison pour laquelle la diplomatie culturelle doit être au cœur de notre relation avec le monde d’aujourd’hui.»

Pour que la stratégie culturelle de l’UE puisse se concrétiser, il faut des artistes. Aux Journées européennes du développement, Freddy Tsimba fait figure de star incontestable. Ses œuvres monumentales sur « la vie et la mort » impressionnent les nombreux participants qui, entre deux tables rondes, prennent quelques minutes pour admirer les œuvres du sculpteur congolais.

Pour Infos Grands Lacs, sa présence a été l'occasion d'échanger quelques mots avec un artiste passé maître dans l’art de la ferraille.

Propos recueillis par Joshua Massarenti pour Infos Grands Lacs, en partenariat avec VITA/Afronline (Italie).