Présidentielle 2015 : A Bujumbura, l'élection présidentielle s'est déroulée dans le calme, sous une peur silencieuse.
En Mairie de Bujumbura, malgré les coups de feu qui ont retentidurant la nuit du 20 au 21 juillet, l'élection présidentielle s'est déroulée dans un climat calme.
En ce qui concerne la fréquence des électeurs, jusqu’à 10 heures, les votants venaient au compte goutte. En guise d’exemple, à l’ENE-Ngagara, Quartier 7 bureau de vote no2, sur 450 inscrits 26 électeurs avaient déjà voté à 10h et 18 parmi eux étaient des policiers et des militaires. Au bureau de vote no3 du même Quartier, sur 450 inscrits, 20 électeurs dont 16 membres des forces de l’ordre avaient déjà passé aux urnes.
La présence des votants n’est pas visible dans la sphère de la Commission Electorale Communale Indépendante (CECI) de Nyakabiga dont les opérations de vote ce sont déroulées dans les locaux de l’Université du Burundi. A titre illustratif : pour le centre électoral du Lycée Municipal Nyakabiga, bureau no1 et 2, le nombre de votants enregistrés jusqu’à 13 heures 30 minutes ne dépassait pas respectivement 15 sur 361 et 12 sur 361. Pour ce cas, le vice-président de la CECI Nyakabiga explique que cette lenteur est due à l’insécurité qui a régné dans cette commune la veille des élections.
Concernant le chapitre de l’observation des élections, sur presque tous les bureaux de vote en Mairie de Bujumbura, le mandataire omniprésent n’était autre que le CNDD-FDD. Les autres mandataires politiques et civils qui pouvaient se retrouver à deux bureaux sont la coalition COPA, UPRONA, OADAME et l’Association AJAP. Quaker Peace Network et Burundi Pentecostal Fellowship au centre de vote du Lycée Municipal de Kamenge seulement. Signalons que la sécurité a été renforcée.
Les élections de ce mardi se déroule dans un climat de peur et de panique. Les balles et les grenades ont sifflé toute la nuit. Les chefs de quartiers ont sommé la population d’aller voter par force. « Ne venez rien chercher à la Commune ou au chef de Quartier, pas de procès pour ceux qui n’ont pas voté » nous ont déclaré les gens de Kanyosha et de Kamenge que telles étaient les intimidations des chefs de quartier. Ils ne sont pas contents des actes qu’ils posent. Par contre, il y a ceux qui n’ont pas participé aux élections alors qu’ils l’avaient souhaité, surtout pour ne pas trahir leurs chefs, disent-ils.
Bigirimana Jean, pour Infos Grands Lacs