juin
21
2017

Quand Bujumbura tente de justifier la pénurie d’essence

Hormis un petit répit actuel, le Burundi connaît depuis deux mois une sérieuse pénurie de carburant. Chaque autorité y va de son explication, jetant ainsi plus de flou que de clarté sur la situation.

La plus récente des explications avancées n’est sans doute pas la plus sérieuse. « Le Burundi a connu ces derniers mois une pénurie de carburant parce que, entre autres, il a été utilisé en 2015 pour brûler les personnes et les pneus », a lâché vendredi 16 juin Jean Claude Karerwa Ndezako, porte-parole du président de la république, faisant allusion aux manifestations de 2015 pour protester contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Donnée pendant la conférence publique des porte-paroles des institutions publiques, l’explication a été jugée tantôt « légère », tantôt « irresponsable », et est critiquée même par certains membres du parti au pouvoir.

Autre explication : « La pénurie du carburant est un effet causé par l’augmentation du parc automobile burundais à hauteur de 30% sur la période allant de 2015 à 2017 », explique la présidence, d’après l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), dans son communiqué du 9 juin dernier.

jeuneafrique.com

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