RDC : l’insécurité complique la campagne électorale à Lubero
Quatorze jours après le lancement de la campagne électorale en RDC, certains candidats déclarent éprouver encore des difficultés énormes pour atteindre leurs fiefs électoraux dans la province du Nord-Kivu, a indiqué mercredi 5 décembre à Goma, la coordination provinciale de la société civile.
Dans le territoire de Lubero, ce sont notamment les groupements Tama, Itala, Musindi, Luhongo, Bulengya ainsi que le groupement Manzya qui sont partiellement occupés par des groupes armés, indique la société civile. Non seulement l’activisme de ces miliciens restreint le mouvement des candidats aux élections, en pleine campagne dans la zone, mais aussi il est à la base des déplacements récurrents des populations locales.
Cette situation impacte négativement sur le processus électoral, affirme le rapporteur général de la société civile du Nord-Kivu, Georges Katsongo, basé lui-même à Lubero.
« Il est difficile pour certains candidats d’accéder à leurs fiefs pour battre campagne et cela a aussi des conséquences néfastes sur l’électorat. Puisque, plusieurs personnes se retrouvent aujourd’hui en déplacement vers d’autres zones situées le long de la route nationale à partir de Kanyabayonga, Lubero jusqu’à Musienene, suite à cette insécurité », a-t-il précisé.
Par exemple, le chargé de la campagne du candidat Emmanuel Shadary dans le territoire de Lubero, Amini Mumbere qui est aussi confronté à cette situation, déclare toutefois que, jusque-là, aucun incident n’est encore enregistré contre les candidats qui tentent d’accéder aux zones sous influence des miliciens. Seulement, a-t-il poursuivi, à certains endroits, les Maï-Maï seraient en train d’exiger de l'argent aux candidats en campagne, comme droit d’accès aux zones qu'ils contrôlent.