RDC : l’ONU alerte sur l’ampleur alarmante des violences dans l’est du pays
La Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet a alerté le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur l’ampleur alarmante des violences dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
La situation dans l'est de la RDC est marquée par une violence alarmante, avec une hausse annuelle de 21% des violations des droits de l'homme en 2020, a mis en garde, lundi 22 mars, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Présentant une mise à jour dans le cadre du dialogue renforcé que tenait le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans ce pays d’Afrique centrale, Mme Bachelet a ajouté que la généralisation des discours de haine risque d’attiser ce conflit.
La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la RDC, Bintou Keita, a également participé à ce dialogue. Mme Keita, qui est également cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), a notamment indiqué que cette dernière a documenté une augmentation inquiétante des attaques des groupes armés contre la population civile.
Bacre Waly Ndiaye, membre de l’Équipe d’experts internationaux sur la situation dans la région du Kasaï de la RDC, a, pour sa part, affirmé que, s’agissant de la lutte contre l’impunité, il y avait eu peu de progrès depuis la présentation du précédent rapport de son équipe.
Le Ministre des droits de l’homme de la RDC, André Lite Asebea, a notamment évoqué la poursuite du procès engagé contre les auteurs présumés du meurtre de Zaida Catalan et Michael Sharp, les deux experts des Nations Unies tués en mars 2017 avec leurs accompagnateurs dans la province du Kasaï central. Le ministre congolais s’est également exprimé sur l'ouverture d’une enquête sur l’attaque du convoi du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) ayant causé la mort de l’Ambassadeur d’Italie, Luca Attanasio, et de deux de ses accompagnateurs en février dernier dans la province du Nord-Kivu.
Rostin Manketa, le directeur exécutif de l’organisation Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme, a estimé que, d'une manière générale, la situation des droits de l'homme en RDC avait connu un recul ces derniers mois.
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