![Une vue du centre-ville de Kinshasa, la capitale de la RDC.](https://infosgrandslacs.info/sites/default/files/styles/production_page/public/userfiles/productions/photos/boulevard_du_30_juin_kinshasa_0.jpg?itok=kLueahIg)
Pour évaluer la capacité des villes à résister au choc climatique, le rapport du cabinet britannique d'analyse des risques, Verisk Maplecroft étudie deux facteurs majeurs : les projections démographiques et les données économiques.
Graphique illustrant la vulnérabilité des villes à travers le monde face aux changements climatiques : https://twitter.com/twitter/statuses/1062641293573177344
Selon ses consultants, les agglomérations africaines semblent être les plus vulnérables. En effet, 86 des 120 villes mondiales à la croissance démographique la plus forte se trouvent déjà sur le continent africain, selon l’ONU. Or, ces espaces très densément peuplés connaissent déjà de grandes difficultés d’approvisionnement en eau potable ou encore de violentes inondations.
Cercle vicieux
Le réchauffement climatique aggraverait donc encore plus ces tensions, tout en créant un cercle vicieux, puisqu’il réduirait dans le même temps la croissance économique de l’Afrique, l’empêchant ainsi de construire de nouvelles infrastructures pour mieux se protéger.
Au total, huit villes africaines figurent parmi les dix les plus à risque au monde, tels que Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), Monrovia au Liberia ou encore Bangui en Centrafrique. Après l’Afrique, le continent asiatique est le plus menacé par le changement climatique.
Aliou Diouf est chef du département finance-climat pour l'ONG ASCEN, le centre africain du développement durable basé à Dakar, au Sénégal. Pour lui, le nombre important de villes africaines confrontées à la vulnérabilité climatique n'est pas surprenant :