Lors de l’ouverture de la semaine dédiée à la diaspora à Kayanza, Fablice Manirakiza, connu à travers des projets de logements sociaux, a sollicité auprès du Président Evariste Ndayishimiye la reconstruction de l’ex-marché de Bujumbura avec les moyens de la diaspora burundaise. Pour certains, c’est une bonne idée, mais qui demande des améliorations.

Le 30 juillet, en province de Kayanza, lors de l’ouverture de la session dédiée à la diaspora, une proposition de réhabilitation de l’ancien marché de Bujumbura a été annoncée par M. Manirakiza.

Selon lui, au vu des opportunités ainsi que la force constatée au niveau de la diaspora burundaise, le pays peut se doter à nouveau d’un marché central à Bujumbura. Un montant de 50 milliards de francs burundais peut suffire pour sa reconstruction.

En tenant compte de la présentation du projet, des questions sur sa faisabilité se posent, vu qu’il y a eu de nombreuses promesses non tenues sur la reconstruction de l’ancien marché de Bujumbura après son incendie en 2013.

Gabriel Rufyiri, le président de l’Olucome, estime que ce projet n’est pas faisable au point de vue technique, il est plutôt réalisable à condition que la diaspora burundaise soit l’un des actionnaires de ce projet.

« Les mots, tout le monde peut les dire, mais l’expertise doit être de mise. Il faut nous le prouver à travers un document, minutieusement étudié par des experts, par des maisons qui sont internationalement reconnues. Ce sont les études de faisabilité, de rentabilité, d’impact qui doivent être faites avant toute chose ».

Il ajoute que le montant de 50 milliards de francs burundais ne suffit pas pour ériger le marché.

« D’après ce que le chef du bureau stratégique à la présidence m’a dit, ce marché coûterait des centaines de milliards. C’était après cette communication de Fablice Manirakiza ».

Qu’en dit Fablice ?

Interrogé sur son idée de réhabilitation du marché central de Bujumbura, M. Manirakiza a été formel : « La diaspora burundaise possède assez de connaissances et de moyens pour mettre en œuvre divers projets ». Concernant le coût total du projet présenté, ce promoteur immobilier révèle qu’il ne sera connu qu’après son approbation.

« Le projet est faisable, celui qui le nie peut venir pour constater les projets réalisés par la diaspora burundaise. Le projet en soi possède plusieurs phases, les 50 milliards concernent la première phase. Une fois que la demande sera acceptée, il restera alors à s’immerger dans le corps du projet pour des études approfondies ».

Il indique que le groupe de la diaspora burundaise est très élargi : plusieurs milliards de francs burundais ont été dépensés pour accomplir des grands projets de logements sociaux. Pour cette diaspora burundaise, soutient ce promoteur immobilier, la réhabilitation du marché central de Bujumbura n’est pas impossible.
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