ls sont essentiellement des réfugiés burundais en provenance des camps en Tanzanie. Leur désir est de se rendre au camp de Kakuma dans le nord-ouest du Kenya. (SOS Médias Burundi)

La plupart d’entre eux sont des femmes, des jeunes et des enfants. Ils affirment avoir quitté les camps en Tanzanie surtout celui de Nyarugusu depuis deux semaines. « La police kényane les a interceptés à la frontière au niveau du district de Migori et les a remis aux autorités tanzaniennes dans la région proche de Mara », a-t-on appris d’un autre réfugié qui est parvenu à traverser la frontière et qui se trouve pour le moment au camp de Kakuma. « Ils voulaient également rejoindre Kakuma », rassure-il.

“Les premiers sont arrivés à la frontière le 13 octobre courant, un autre groupe est arrivé une semaine après. Pour le moment, ils dorment à la belle étoile et à même le sol car ils n’ont eu aucune assistance jusqu’à présent sauf des biscuits et de la nourriture en petite quantité octroyée par la Croix Rouge à la frontière,” ajoutent nos sources.

C’est la énième fois que des Burundais en provenance de la Tanzanie sont interceptés sur cette frontière commune entre la Tanzanie et le Kenya. Ils affirment fuir les mauvaises conditions de vie dans les camps et un probable rapatriement forcé.

Au camp de Nyarugusu, les autorités ont organisé une réunion la semaine dernière. Objectif : décourager ces départs . Le président du camp a signifié que quiconque sera attrapé sera mis directement sur la liste de rapatriement.

Mais les concernés ne comptent pas désarmer. “C’est une aventure que tout le monde veut entreprendre ici car c’est notre seule chance de survie. Mes cousins sont déjà arrivés au camp de Kakuma et donc moi aussi je compte y aller si les conditions me le permettent même si ça demande beaucoup d’argent”, a indiqué un réfugié burundais.

Plus de 3500 Burundais ont déjà entrepris ce long et pénible voyage. Ils sont tous au camp de Kakuma, situé au nord-ouest du Kenya, qui compte plus de 20 mille Burundais.

En début de semaine, le directeur national en charge des réfugiés en Tanzanie a clairement dit que les réfugiés burundais désirant un troisième pays d’accueil n’auront pas l’autorisation de la Tanzanie.

Sudi Mwakibasi évoque « un retour à la paix et à la sécurité au Burundi décrit par le président Ndayishimiye lors de son récent voyage en Tanzanie » comme raison principale d’obliger tous les réfugiés à se faire inscrire pour un retour volontaire.

La Tanzanie qui héberge encore plus de 140 mille Burundais a aussi annoncé qu’elle n’accordera plus de nationalité à des réfugiés burundais.

https://www.sosmediasburundi.org/2021/10/29/refugies-plus-de-50-burundai...