juin
17
2020

Refus aux députés d’accéder à l’Assemblée nationale : les ministres de l’Intérieur et des Droits humains interpellés

A la suite des incidents de vendredi dernier à l’Assemblée nationale où les députés nationaux ont été empêchés des siéger par la police, les élus du peuple ont opté pour l'interpellation des ministres de l'Intérieur et celui des Droits humains.

 Au cours de la séance plénière de mardi 16 juin à Kinshasa, le député Didier Manara a, dans une motion incidentielle, soulevé un débat sur ces incidents afin de permettre à la représentation nationale d'établir les responsabilités.

Le député Didier Manara a dénoncé la violation du Parlement par la police. Sa révolte est soutenue par la majorité des députés qui optent pour l'interpellation du ministre de l'Intérieur, devant justifier l'ordre donné aux policiers pour assiéger le Palais du peuple, ainsi que celui des Droits humains.

« Dans notre pays, il n’y a pas une institution qui peut jouir d’une suprématie sur la nôtre. C’est vraiment une triste expérience. On ne peut pas résoudre les problème d’intérêt général par la brutalité », regrette la députée Vivianne Kapufi.

La présidente Jeanine Mabunda, a même annoncé la mort du député Alfred Kakule à la suite des traumatismes subis lors des événements du vendredi dernier.

Cependant, Nadine Mangabu de l’UDPS ne partage pas la position de ses collègues :

« On doit éviter de prendre la décision sous l’effet de la colère. J’avais conseillé à notre plénière de s’abstenir et d’attendre l’interprétation de la Cour institutionnelle si nous tenons à la stabilité des institutions et de la paix. Le poste reviendra à l’UDPS ».

Estimant que c'est à cause de leur collègue Jean-Marc Kabund qu'ils sont victimes d'injures et d'humiliation, les députés ont même lancé une nouvelle pétition qui, Jusque mardi 16 juin à 16 h, a réuni plus de 200 signatures pour la déchéance de ce dernier au cas où il serait réhabilité par la Cour Constitutionnelle.

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