jui
22
2024

Région ouest /Cibitoke : De lourds travaux pour les enfants mineurs à Rugombo

Des enfants mineurs sont très visibles aujourd’hui dans les chantiers de construction et dans les lieux de fabrication des briques en commune Rugombo de la province de Cibitoke. La pauvreté qui frappe durement les ménages en serait à l’origine. Les défenseurs des droits de l’enfant parlent d’une exploitation des mineurs.

Pendant cette période des vacances, partout à travers la commune Rugombo, des enfants mineurs souvent âgés de moins de 15 ans sont visibles sur les chantiers et dans les grandes plantations rizicoles. Ils accomplissent des tâches pénibles au regard de leur âge.

D’après une source locale, ces enfants sont à la recherche de l’argent pour l’achat du kit scolaire de l’année scolaire prochaine. Il s’agit également d’un moyen de se procurer quelques sous pour avoir de quoi manger et partant participer à la survie de leurs familles. « Je suis contraint de travailler dans les plantations rizicoles où j’accomplis de lourds travaux comme le repiquage en vue de survivre. Ma famille se trouve aussi dans une situation de misère absolue », nous raconte un gamin de 12 ans en train de travailler péniblement dans une plantation rizicole à la transversale 5 au chef-lieu de la commune Rugombo.

Il en est de même pour une fillette de 13 ans rencontrée sur un chantier de construction. D’après ses dires, elle joue le rôle d’aide-maçon pour gagner un peu d’argent afin de satisfaire certains de ses besoins. « A cause de la pauvreté qui gangrène la plupart des ménages, y compris chez mes parents, je suis obligée de travailler au moins dix heures par jour pour aider ma famille qui se trouve dans un état de grande vulnérabilité », raconte-t-elle tout en souriant.

Dans l’ensemble, la plupart de ces enfants mineurs sont concentrés dans les endroits de fabrication des briques. Comme travail, ils transportent essentiellement les briques. Ce qui est très épuisant. Malheureusement, ils sont aussi mal payés. Selon les informations collectées sur place, c’est à peine qu’un enfant arrive à percevoir au moins 4 000 francs burundais pour une journée de travail très surchargée.

Protéger les enfants mineurs

Pourtant, la loi burundaise interdit formellement de faire travailler les enfants de moins de 16 ans, cet âge étant considéré comme l’âge où un enfant peut exercer un travail rémunéré.

Là aussi, il ne s’agit pas des travaux qui exigent beaucoup d’énergie comme l’indique un défenseur des droits de l’enfant. Ce dernier parle plutôt d’une exploitation des enfants surtout que ces derniers constituent une main d’œuvre nombreuse mais moins payée. « Il faut mettre fin à ce genre de pratique qui ne diffère en rien de l’exploitation professionnelle et de l’esclavage moderne des enfants », s’insurge-t-il avant d’ajouter que le Code pénal burundais prévoit de punir sévèrement ceux qui se rendent coupables de ce genre de pratique. Il conseille plutôt tout un chacun de veiller à la protection de l’enfance pour garantir un meilleur avenir des enfants.
https://www.iwacu-burundi.org/region-sud-cibitoke-de-lourds-travaux-pour...

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