L’annonce a été faite par le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique en marge des cérémonies de lancement de l’année scolaire 2024-2025 en commune Rumonge. C’était le lundi 16 septembre 2024. Les syndicats des enseignants sont satisfaits de cette annonce mais ils demandent que ce mouvement de retour se fasse dans la transparence.

Dans son discours d’ouverture de l’année scolaire 2024-2025 au lycée communal Al Marktoum de Gatete en commune Rumonge, François Havyarimana, ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique a indiqué qu’au cours de cette année scolaire, les enseignants qui avaient été redéployés en 2016-2017 pourront regagner leurs anciennes écoles d’affectation.

Il a néanmoins indiqué que ce mouvement de retour se fera petit à petit car il n’est pas dit que tous les concernés vont retourner dans leurs anciennes écoles d’affectation. Non plus, tout le monde ne pourra pas être affecté au chef-lieu des provinces ou des communes ou sur les centres. Ils seront affectés là où le besoin en enseignant est exprimé. Mais, on fera tout pour les rapprocher de leurs familles, a rassuré le ministre Havyarimana.

Pour éviter les spéculations qui peuvent surgir, les demandes de retour se feront par voie d’un message envoyé au ministère de tutelle. Un numéro de téléphone où ce message sera envoyé sera communiqué dans les prochains jours, a-t-il indiqué. Ce qui permettra d’éviter des pots-de-vin et de garantir la transparence.

Le ministre Havyarimana a fait savoir que de nouveaux enseignants seront recrutés afin de remplacer les enseignants qui sont partis à la retraite.

Un vœu exaucé

Egide Niyonsaba, représentant du syndicat Conapes en province de Rumonge se dit satisfait de cette annonce du ministre car les syndicats des enseignants ont toujours exprimé ce vœu de voir les enseignants redéployés revenir dans leurs anciennes écoles d’affectation, il y a 8 ans.

Il précise que les enseignants de la mairie de Bujumbura ainsi que ceux des provinces de Bururi, Rumonge, Mwaro, Rutana, Muramvya, Gitega avaient été les plus touchés par le redéploiement car certains avaient été envoyés dans d’autres provinces.

Il demande lui aussi que ce mouvement puisse se faire dans la transparence pour éviter toute spéculation avant d’émettre le souhait de voir les syndicats des enseignants associés dans cette opération.

N.E, un enseignant résident à Bururi qui avait été redéployé vers la province de Karusi pousse un ouf de soulagement après l’annonce du ministre. Il estime que l’opération de redéploiement a causé plus de torts que de biens sur le système éducatif burundais.

Il demande au service de la Planification scolaire et aux chargés de la gestion du personnel enseignant de bien faire leur travail afin que les enseignants soient équitablement affectés pour éviter d’autres opérations de redéploiement dans l’avenir.

Améliorer la qualité de l’enseignement

Dans la série des annonces faites par le ministre Havyarimana, il a fait savoir que 5 000 élèves supplémentaires ont été orientés dans des écoles à régime d’internat afin de relever la qualité de l’enseignement.

Aussi, trois écoles sont devenues des écoles à régime d’internat, à savoir le lycée technique de Nyanza-lac, l’école technique Fraternité Touti de Makamba et le lycée communal Al Marktoum de Gatete en commune Rumonge.

Le ministre a ajouté que dix-huit écoles à régime d’internat vont être dotées de véhicules neufs afin de mieux accomplir leurs missions. Un don de 500 tonnes de riz offert par l’Ambassade de Chine au Burundi sera également distribué aux écoles à régime d’internat pour améliorer l’alimentation des élèves.

Eviter la distraction

Le ministre de l’Education nationale a rappelé que cette année scolaire qui débute coïncide avec des échéances électorales au Burundi qui seront organisées en 2025. Il a alors lancé un appel aux élèves de se méfier des politiciens qui viendront les distraire en les sollicitant de voter pour eux mais de se focaliser plutôt sur leurs études.

Les cérémonies de lancement de la nouvelle année scolaire a eu lieu au lycée communal Al Marktoum de Gatete en commune Rumonge. Jusque-là, cette école était gérée par la Fondation Al Marktoum de Dubai aux Emirats arabes unis. Elle vient d’être cédée au gouvernement du Burundi.

Soulignons que l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burundi et le représentant de l’Unicef avaient rehaussé de leur présence les cérémonies de lancement de l’année scolaire 2024-2025 à Rumonge.
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