Report partiel des élections : la majorité présidentielle s’incline devant la décision de la CENI
La Majorité présidentielle dit s’incliner devant la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) reportant à mars 2019 la tenue des élections à Beni ville et territoire, Butembo ville (Nord-Kivu) et à Yumbi (Maindombe). « Les raisons évoquées de ce report sont fondées », a estimé mercredi 26 décembre le chargé de la commission électorale de la famille politique présidentielle, Gilbert Muhika.
« Il y a des endroits où les entrepôts de la CENI sont sabotés, des endroits où les tueries continuent, des cas d’assassinat des agents de la CENI et consorts », a expliqué Gilbert Muhika.
Quand la CENI évoque l’impossibilité de travailler en toute sérénité dans une région, selon lui, il y a lieu de lui faire confiance parce que c’est elle le pouvoir organisateur des élections dans ce pays.
« Donc, on doit éviter la polémique : on n’annule pas les élections, on renvoie les élections à plus tard. Ce n’est pas la première fois que cela doit se passer. C’est déjà arrivé à Rutshuru, je crois en 2011, et même ailleurs. Il peut arriver qu’on reporte les élections dans les contrées où les conditions de sécurité ne permettent pas l’organisation», a-t-il poursuivi.
Dans un communiqué publié mercredi 26 décembre, la CENI a annoncé le report des élections dans les circonscriptions de Beni, Beni ville, Butembo ville, à cause de la persistance de l’épidémie d’Ebola et des menaces terroristes qui planent sur cette région avec des actes criminels perpétrés par des bandes et milices armées.