Reprise du dialogue inter-burundais courant juillet ( bureau de la facilitation)
Le prochain épisode du dialogue inter-burundais aura lieu au cours de ce mois de juillet, a annoncé le bureau de la facilitation dans la crise burundaise.
«Nous nous préparons à relancer le dialogue inter-burundais au courant de ce mois de juillet. Tout est prêt, sauf quelques éléments et confirmations. Nous allons ensuite donner des invitations à tous les acteurs clés. Mais nous ne pouvons pas communiquer les dates aux médias avant d’informer les concernés », a indiqué Macocha Tembele, assistant permanent du facilitateur Benjamin Mkapa, lors d'une conférence de presse tenue mardi à Arusha ( Tanzanie).
Depuis plusieurs mois, le dialogue inter-burundais se trouve au point mort face au refus de Bujumbura de se mettre à la même table que l'opposition radicale qu'elle accuse d'être derrière la tentative de coup d'Etat de mai 2015 contre le régime en place.
Lors de sa dernière visite à Bujumbura en décembre dernier, Benjamin Mkapa avait promis de conclure ces pourparlers fin juin 2017, ce qui n'a toujours pas été fait à ce jour.
Selon le Bureau du Facilitateur, le non respect de ce calendrier est imputable aux protagonistes de la crise burundaise. «Nous, nous étions prêt à aider les protagonistes pour trouver une solution à la crise. Mais eux, ils ont refusé de s’asseoir ensemble autour de la table de négociation. Cela a été toujours pour une raison ou une autre, évoquée soit par le pouvoir ou l’opposition», a précisé Tembele.
De l’avis de nombreux observateurs, Bujumbura accorde plus d’attention et d’importance au dialogue interne piloté par la Commission nationale de dialogue interne (CNDI) contrôlé et financé par le pouvoir.
Créée en septembre 2015, cette Commission a rendu son rapport au Président Pierre Nkurunziza en mai dernier. Parmi ses recommandations phares figurent la révision de la constitution et la suppression de la limitation des mandats présidentiels.
Sans attendre les résultats du dialogue inter-burundais conduit par la Communauté est-africaine(CAE) sous l’égide du Facilitateur Benjamin Mkapa, le Président burundais Pierre Nkurunziza avait désigné, en mai dernier, une commission pour réviser la constitution.
L’opposition radicale a dénoncé ce forcing, arguant que réviser la constitution sans trouver une solution à la crise actuelle aggraverait la situation.
Depuis plus de deux ans, le Burundi traverse une grave crise politique et sécuritaire suite à la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile.
Les violences consécutives a cette crise ont déjà fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 420.000 personnes à fuir le pays, selon le rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) publié le 19 juin