Risque de perdre 80% de sa production nationale de maïs
La RDC risque de perdre 80% de production nationale de maïs suite aux dégâts causés dans le pays par les chenilles ravageuses, alertent les experts du ministère de l’Agriculture. A en croire le rapport sur l’apparition de ces insectes qui ravagent le maïs en RDC présenté mercredi 22 février au ministre de l’Agriculture, depuis le mois d’octobre 2016, les chenilles ont dévasté 400 hectares de maïs à Libenge, dans le Sud-Ubangi et 600 hectares à Kambove et Kilwa dans le Haut Katanga.
Les chiffres sur le ravage causé par les chenilles sur les plantations de maïs au plateau de Bateke dans la province de Kinshasa n’ont pas été présentés.
Les expertes craignent que ces dégâts n’entrainent une crise alimentaire, parce que le manioc et les bananiers sont aussi attaqués par d’autres chenilles.
«Depuis plus de dix années, deux autres cultures vivrières de premier ordre, notamment le manioc et le bananier sont également attaquées respectivement par la striure brune et le Wilt bactérien qui diminuent drastiquement la production et les revenus des producteurs de manioc et bananes. Avec cette attaque du maïs, la RDC voit ses trois principales sources de nourriture sur le point d’être dévastées mettant en péril la sécurité alimentaire du Congolais», alerte Léopold Mulumba Mfumu, secrétaire général intérimaire au ministère de l’agriculture.
L’équipe conduite par le secrétaire général intérimaire du ministère de l’agriculture a fait des recommandations au ministre Patrick Mayombe qui à son tour, devra les présenter au conseil des ministres.
«Il est urgemment recommandé d’appuyer l’INERA avec des moyens conséquents pour la production des semences de base de maïs, relancer les fermes semencières pour la multiplication des semences, acheter des pesticides pour le traitement préventif et curatif des semences et des champs, acheter les matériels aratoires, des tracteurs et des fertilisants afin de relancer la production agricole, activer les campagnes agricoles à travers tout le pays en donnant les moyens aux producteurs», affirme Léopold Mulumba.
Il recommande aussi de détruire tous les plans de maïs montrant des symptômes de présence de la chenille, de bruler après la récolte, les résidus provenant de tout champ contaminé et de pulvériser les champs attaqués et d’intensifier la production du maïs dans les zones non touchées.