Des sources concordantes parlent d’une vague importante d’interpellations  au sein du camp de réfugiés burundais de Mahama (Est du Rwanda). L’une d’elle indique plus d’un millier.

Selon un réfugié cité par le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, une fouille a été effectuée dans tout le camp. « La police nous a surpris, on s'est retrouvé avec plusieurs agents rwandais autour de nous. Chacun a dû fournir une pièce prouvant qu'il était bien enregistré comme réfugié », raconte-t-il.

Un autre résident du camp indique que parmi les centaines de personnes arrêtées figure un grand nombre de jeunes hommes qui étaient sans papiers. « Nous ne savons pas comment la police a su qu'il y avait des sans-papiers. Nous avons été surpris de voir un tel effectif d’irréguliers », s'étonne-t-il.

Un observateur local parle d’informations circulant et faisant état d'infiltration d’Imbonerakure dans le camp en question. « On a ce ouï-dire que Bujumbura aurait dépêché ses hommes pour Mahama. Mais il est difficile de remarquer une telle présence, parce que le camp héberge presque 90 000 personnes », relate-t-il en affirmant que les réfugiés ont pris peur depuis hier avec l’opération impressionnante de la police rwandaise.

D’autres sources intérieures et extérieures au camp de Mahama évoquent une infiltration d’hommes qui collaboreraient avec des rebelles ayant mené des attaques sur le territoire rwandais ces dernières semaines.



Les personnes arrêtées ont par la suite été embarquées dans des véhicules vers une destination inconnue.



D’après  le Collectif SOS Médias Burundi,  la sécurité sur les entrées du camp de Mahama a été renforcée depuis l’opération d’hier. SOS Médias Burundi a essayé de contacter la police rwandaise pour s’enquérir du sort réservé aux interpellés, en vain.

RNA cité par imburi.info