Après la tenue du sommet des Chefs d’Etats africains qui a décidé d’envoyer au Burundi une délégation de très haut niveau au lieu d’une force de prévention et de protection comme il en avait été proposé en décembre dernier, l’opposition dit être déçue.

Tatien Sibomana, porte parole du parti UPRONA non reconnu par le pouvoir, indique que les chefs d’Etats n’ont pas mesuré à leur juste valeur deux aspects très sensibles :

L’illégalité des institutions en place et les crimes de génocide, de guerre et contre l’humanité en cours. Il estime que le sommet a été influencé par des présidents qui ne connaissent pas nécessairement les réalités du Burundi.

Pour Mr Sibomana, la délégation annoncée par le sommet du weekend dernier à Adis Abeba devrait convaincre d’abord le président Nkurunziza d’accepter des négociations et de stopper les massacres. Au cas contraire, il trouve que la guerre est inévitable.

Pourtant, il y a d’autres partis politiques qui ont accueilli cette décision avec satisfaction.

C’est l’exemple du parti RADEBU (Rassemblement des Démocrates pour le Développement au Burundi). Son président, Jean de Dieu Mutabazi, explique que cette force n’était pas souhaitable parce que le Burundi n’est ni dans une situation de belligérance ni dans une insécurité totale. Toutefois, lui aussi soutient une solution à travers le dialogue.

Ils ont été interrogés par Eloge Willy Kaneza à Bujumbura